Le gendarme grièvement blessé par balles par un forcené samedi soir près de Dole (Jura) a été opéré, mais son état restait préoccupant, du fait notamment des risques de complications post-opératoires.
"L'opération s'est bien déroulée même si les conséquences physiques sont et resteront importantes", a précisé la procureure Virginie Deneux du tribunal de Lons-le-Saunier. "Les médecins continuent à ne pas se prononcer sur son pronostic vital par prudence compte tenu des risques de complications post-opératoires", a-t-elle ajouté. "Il a été blessé à la tête de l'humerus, à l'omoplate et à la main de façon importante, justifiant l'amputation d'une phalange", a-t-elle ajouté.
Le militaire, âgé de 45 ans, a le grade de maréchal-des-logis-chef, a précisé à l'AFP l'officier de communication de la gendarmerie de Franche-Comté, Didier
Guériaud, ajoutant qu'il était marié et père de deux enfants.
Le forcené, un ancien policier à la retraite âge de 61 ans, a également été grièvement blessé dans l'échange de coups de feu avec une patrouille de trois gendarmes. "Son pronostic vital est engagé, nous n'avons pas d'éléments sur l'évolution de son état de santé", a précisé Virginie Deneux dans l'après-midi.
Le deuxième gendarme blessé, un adjudant-chef de 47 ans, a subi des blessures moins graves à l'avant-bras, tandis que le troisième membre de la patrouille, un gendarme volontaire, n'a pas été touché.
Les trois gendarmes de le communauté de brigade de Dole sont intervenus dans une maison de la petite commune de Champvans, près de Dole, après un appel de la femme du forcené. Réfugiée chez ses voisins après une dispute, elle avait signalé que son mari était retranché chez lui et peut-être armé.
Sur place, l'homme a ouvert le feu sur les gendarmes quand ils sont entrés dans la maison. Ceux-ci ont pu sortir après un échange de coups de feu avant d'appeler des renforts. Le forcené, blessé, est ensuite resté retranché pendant plusieurs heures, avant de finalement se rendre vers 3H00 dimanche matin.