Jura : les travaux de Louis Pasteur mis à l’honneur dans une série télévisée tournée à Arbois

Les équipes de tournage du polar télévisé “Meurtres à...” s’installent dans le Jura. Pendant plusieurs semaines, elles vont réaliser un épisode inédit hors collection, baptisé “Les enragés d’Arbois”, qui met en avant les travaux de Louis Pasteur. Selon les acteurs locaux, cette production permet de valoriser le patrimoine jurassien.

Un samedi soir par mois, le succès est au rendez-vous pour la série “Meurtres à ...” Lancée depuis dix ans et diffusée sur France 3, elle bat régulièrement des records d’audience. La recette des scénarios est toujours la même : des enquêtes policières censées faire toute la lumière sur un crime se déroulent dans une région française que l’on découvre au fil de l’épisode. 

Dans le "90 minutes" bientôt diffusé sur la chaîne publique, “Les enragés d’Arbois”, un épisode unitaire de l'intrigue policière, va se dérouler dans le Jura, et notamment à Arbois. L’intrigue fictive de cet épisode réalisé par Laurence Katrian ("Meurtres à Lille", "Meurtres à Strasbourg") débute après la découverte d’un corps. Les premiers éléments de l’enquête vont révéler que la victime est décédée des suites de la rage. Entre suspens et mystères, les enquêteurs tentent de faire toute la lumière sur cette affaire. 

Sur les traces de Louis Pasteur

Aux manettes de cet épisode, Luc Chaumar et Jean-Marie Chauvent, deux scénaristes qui avaient déjà cosigné “Meurtres à Toulouse” au travers de la figure de Claude Nougaro. “Cette fois encore, on cherchait une grande figure du patrimoine culturel français autour duquel on ferait tourner notre intrigue policière. Et c’est tombé sur Louis Pasteur parce que, même si ce n’est pas directement lié, on sort de la pandémie de Covid-19 et que la question des virus est encore dans toutes les têtes”, expliquent-ils. 

Les deux complices ont eu l'idée de mettre en scène une victime décédée des suites de la rage, alors même que le virus a été éradiqué chez l’homme en 1924. Ils ont donc décidé de venir s’installer dans le Jura, qui a vu naître le chimiste Louis Pasteur (1822-1895), mondialement célèbre pour avoir découvert le vaccin contre la rage en 1885. 

On a voulu creuser la piste de Louis Pasteur et ne pas que ce soit uniquement une référence. 

Luc Chamar

Immersion en terres jurassiennes

L’intrigue va aussi se dérouler dans les vignes jurassiennes. L'occasion de découvrir d'autres travaux du chimiste, comme ses découvertes sur la vinification. De la maison natale du célèbre chimiste à Dole, à son laboratoire à Arbois, les scénaristes sont partis sur les traces du chimiste. Plusieurs semaines de repérage ont été nécessaires pour planter le décor en amont du tournage. “On vit tous là-bas depuis presque trois mois, on a investi tous les logements de la région, c’est une véritable immersion, on a visité toute la région”, explique Antoine Piwnik, producteur associé de la série. Des dizaines d’habitants d’Arbois ont également rejoint le casting en tant que figurants. 

J’ai appris qu’il venait du Jura à l’occasion de ce tournage”, confesse ainsi Antoine Piwnik, producteur associé de la série. "Moi, ça fait plus de vingt ans que je travaille sur Louis Pasteur”, explique Luc Chaumar, déjà auteur d’un thriller historique sur la vie du chimiste jurassien. “Mais j’ai découvert en préparant le tournage que le musée et son laboratoire étaient à Arbois”. 

Le site, géré par l’EPCC Terre de Louis Pasteur et propriété de l’Académie des sciences, a donc accueilli les scénaristes à plusieurs reprises en amont du tournage. “Ils sont venus nous voir une quinzaine de fois”, confirme de son côté Sylvie Morel. Directrice de la maison et du laboratoire de Louis Pasteur à Arbois depuis 2017, elle assure que “c’est un devoir et même un plaisir de recevoir les équipes de tournage pour un tel projet”.

À travers Louis Pasteur, on veut faire rayonner le Jura.

Antoine Piwnik, producteur associé

Faire rayonner le Jura

Sylvie Morel ajoute que ces productions permettent de faire connaître les travaux du chimiste au grand public et, avant tout, de faire rayonner sa ville natale. “On a toujours tendance à relier Pasteur à Paris. Mais on ignore trop souvent que c’est ici, à Arbois dans le Jura, qu’il a fait la plupart de ses découvertes”. 

Outre Arbois, les caméras sont allées filmer des lieux incontournables du département comme les vignes Gallardon, les cascades du Bief de la Ruine ou encore le domaine Bailly. Toujours afin de nourrir l’intrigue de la fiction. “La victime des Enragés d’Arbois est propriétaire d’un domaine viticole”, révèlent par exemple les scénaristes. 

On a tourné dans les plus belles vignes du Jura, on a goûté le meilleur vin du Jura. On cherche toujours à valoriser les régions dans lesquelles on s'installe”, fait remarquer l’équipe de tournage. “Mission accomplie”, lancent-elles avec cet épisode en terres jurassiennes.

Pour la ville d’Arbois, ce genre de production audiovisuelle peut avoir des retombées positives sur l’affluence touristique dans la région. “On accueille souvent des productions audiovisuelles dans la région et c’est toujours un bénéfice pour l’économie locale”, assure la mairie d’Arbois, qui compte sur cette mise en lumière pour attirer des touristes. La diffusion de cet épisode inédit est prévue courant 2024, sur France 3.  

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