Dans le Jura, 17 gendarmes se sont portés volontaires pour lutter contre la maltraitance animale. Un dispositif également engagé dans les trois autres départements de Franche-Comté.
Les maltraitances animales sont nombreuses. On se souvient de l’affaire des chevaux mutilés en 2020 ou encore celle de la propriétaire d’un refuge en Haute-Saône accusée de mauvais traitements sur 111 animaux. Abandon, privation d’eau, de nourriture ou de soin ; expérimentations ou possessions illégales ou encore violences corporelles envers des animaux. Dans le Jura, des référents de gendarmerie seront formés pour mieux intervenir en cas de maltraitance animale.
“Dans chaque commissariat et brigade de gendarmerie, un référent sera nommé pour prendre les plaintes et enquêter sur ces violences insupportables” annonçait le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, le 27 janvier 2023, sur Twitter. “Les animaux sont des êtres vulnérables, doués de sensibilité, qui méritent notre protection. Les actes de violences qu’ils subissent parfois sont insupportables” a-t-il ajouté.
17 référents volontaires seront donc mis en place au sein du groupement de gendarmerie départementale du Jura “pour renforcer l’action répressive” mais aussi “aider les associations et réagir beaucoup plus vite”, indique le lieutenant-colonel Xavier Desbrosse. Ces derniers seront spécialement formés par l’ OCLAESP (Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique) pour savoir “comment aborder l’animal et comment faire comprendre à la personne que son animal est en souffrance”. “Ce n’est pas courant, mais ça peut arriver”, nuance le lieutenant-colonel à propos des maltraitances faites envers les animaux.
La question se pose aussi dans les cirques, les fêtes foraines, les foires, etc.
Xavier Desbrosse, lieutenant-colonel du groupement départemental de gendarmerie du Jura
Cartographie des référents du groupement du Jura
“Pour rappel, les animaux domestiques, apprivoisés ou captifs sont protégés au titre du livre V, titre II du code pénal et article L.214 et suivants du Code rural et de la pêche maritime” indique la gendarmerie du Jura sur Facebook. Un mauvais traitement peut mener à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende, tandis que la diffusion d’actes sexuels perpétués sur des bêtes est passible de 2 ans de prison et 30 000 euros.
Ce dispositif est engagé dans les trois autres départements de Franche-Comté. "Si cela se fait, c'est parfait" s'exclame Claude Charles, le vice-président du refuge SPA de Gray en Haute-Saône. "On espère que quand on sera avisés d'un cas de maltraitance, les gendarmes viendront avec nous. Quand les gendarmes sont là, les propriétaires ne disent rien".
Si vous êtes témoins de tels faits, composez le 17.