Deux juments ont été victimes d’une entaille sur la commune d’Angirey en Haute-Saône au cours du mois d’août. Il s’agit des deux seuls faits dans ce département à faire l’objet d’une enquête pour sévices graves envers un animal domestique.
Un homme a été arrêté ce lundi 7 septembre dans le Haut-Rhin, et placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'attaque de chevaux dans l'Yonne, il nie les faits. En Haute-Saône l’enquête est toujours en cours. Le procureur de la République Emmanuel Dupic a fait un point sur les actes de cruauté répertoriés dans le département.
Des plaies de trois centimètres constatées sur deux juments
Le 16 août, une jument de 3 ans a été découverte sur une exploitation d’Angirey avec une plaie de 3 cm sur l’épaule.
Sur la même exploitation, le 28 août, c’est au tour d’une jument de 2 ans de subir le même type de plaie, sur l’épaule droite cette fois-ci.
L’hypothèse criminelle est retenue après les investigations menées sur place par les gendarmes et les services vétérinaires. Ils déterminent à chaque appel de propriétaires d’équidés si les blessures sont volontaires, dues à une intervention humaine, ou si elles sont liées à une blessure auto-infligée par l’animal.
Trois autres équidés se sont blessés par eux-mêmes
Pour le département de la Haute-Saône, trois autres blessures sur des chevaux ont été déclarées par des propriétaires, et ont fait l’objet d’une enquête.
Le 29 août, à Betaucourt, la crinière d’une jument est retrouvée coupée. Aucune blessure, et pas de plainte déposée indique le procureur. L’animal se serait pris dans des barbelés sans doute.
Le 2 septembre à Valay, un cheval est signalé présentant des plaies au niveau de la tête et l’encolure. Là aussi, les enquêteurs ont conclu que le cheval s’était fait mal seul.
Le 3 septembre à La Bruyère, deux chevaux sont retrouvés, blessés à la tête pour l’un et à la patte pour l’autre. Des plaies superficielles qui n’ont pas une cause humaine selon le rapport du vétérinaire. Des ronces présentes au bout de la pâture pourraient avoir causé ces blessures aux chevaux.
Pour les faits les plus graves, commis à Angirey, l’enquête est confiée à la gendarmerie de Gray, la brigade de recherche de Vesoul et la section de recherches de Besançon qui centralise pour la Franche-Comté l’ensemble des mutilations d’équidés.
« Le monde agricole doit être rassuré, on met beaucoup de moyens, il n’y a pas d’emprise satanique, ni d’oreilles coupées » a relativisé le procureur de Haute-Saône. Le ou les auteurs d’actes de cruauté envers des animaux domestiques encourent une peine de 2 ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende.