A 12h35, le Népal a été frappé par un séisme de magnitude 7,3 sur l'échelle de Richter. Un séisme ressenti par Philippe Bourgine sur place pour une expédition en montagne.
Nous étions à une terrasse de restaurant, et tout d'un coup, la terrasse a commencé à bouger, comme si nous étions sur un plan d'eau, comme si elle flottait.
"Nous avons tout laissé en plan pour quitter le restaurant et aller dans la rue. Cela a duré quelques longues minutes, Panique totale dans les rues, tout le monde quittait les boutiques et restaurants, on entendait des cris, des gens pleurer... bref, c'était la psychose après le premier gros séisme du 25 avril. Les boutiques ferment leur rideaux de fer, et les gens désertent le centre de Thamel où les rues sont serrées et où le risque d'effondrements de façades est le plus important."
"L’atmosphère est étrange, oppressante. Il devient difficile de circuler sereinement dans Kathmandou, après ce deuxième événement. Quelques maisons fragilisées par le premier tremblement de terre sont finalement tombées. Certains Népalais n'osent plus regagner leur nid. On pense que ce soir il y a encore beaucoup de monde qui devra dormir, une nouvelle fois, sous des tentes offertes par les secours qui viennent de toute part. Les grands hôtels offrent leurs immenses jardins pour les populations qui n'ont plus rien."
"Nous avons envie d'aider, ce que nous avons pu faire dans une moindre mesure lors de notre retour de la montagne, mais que faire sans être correctement organisés ?. Dans nos régions respectives, nous nous mobiliserons pour acheter des tentes qui serviront de maisons dans des villages d'altitude. Certains ont été complètement rasés par des avalanches provoquées par les secousses sismiques", nous confie via Facebook le Champagnolais Philippe Bourgine.
Rescapés du premier séisme
Voilà une expédition qui aura eu beaucoup de chance. Le 25 avril, le Jurassien Philippe Bourgine et ses amis avaient déjà survécu au tremblement de terre. Ils étaient en train de redescendre vers le camp de base au pied du Manaslu lorsque la terre a tremblé. Dans la montagne, les Français ont vu et entendu les chutes de séracs et les avalanches se déclencher dans les versants alentours. Là où ils se trouvaient, le terrain a été épargné fort heureusement.
Quelques jours après le tremblement de terre l'expédition a renoncé à gravir le Manaslu, 8163 m. Pour des raisons de sécurité, et par solidarité avec les porteurs népalais. L'équipe a quitté la montagne via une rotation d'hélicoptère avant de rejoindre la ville en bus.
Retour en France jeudi
Le Jurassien et l'équipe doivent atterrir jeudi à l'aéroport de Genève en Suisse. Pour le plus grand bonheur de leurs familles.Après la deuxième grosse secousse, l'aéroport de Kathmandou est resté fermé aujourd'hui plusieurs heures.
Ce nouveau séisme a tué au moins 36 personnes au Népal, selon les autorités, et 17 autres dans le nord de l'Inde.