Le 4 août, au tribunal de commerce de Lyon une décision sera rendue dans le cadre de l'affaire opposant les salariés de l'entreprise jurassienne Logo au géant du luxe LVMH. Cette décision portera sur la cession des stocks de la société.
Ce vendredi, une audience a eu lieu au tribunal de commerce de Lyon. Elle a porté sur la cession des stocks de Logo, ancien fabricant de lunettes Logo, basé à Morez, pour laquelle deux candidats repreneurs ont fait des offres qui semblent être chiffrées en millions d’euros. Durant l'audience, le juge commissaire a écouté les différents aspects de l'affaire et n'a donné aucun commentaire. Suite à cette audience, peu fructueuse en annonce, le tribunal de commerce a décidé de (re)programmer un autre rendez-vous : le 4 août. Il portera sur le même sujet. Une décision sera donnée. Plusieurs possibilités au sujet du stock restant sont évoquées. Cette marchandise pourrait, soit être détruite, soit cédée à l'un de deux repreneurs évoqués, soit donnée à Tag Heuer, qui s'est engagé à ne pas la commercialiser mais uniquement l'utiliser en cas de besoin pour le service après-vente. Une dernière option qui est au centre du différend entre les Logo et Tag Heuer, qui appartient au groupe LVMH. Principal client de l'ancien fabricant de lunettes, jusqu'à sa liquidation judiciaire le 15 novembre 2016, Tag Heuer veut obtenir le stock. Pour l'avocate du groupe Tag Heuer, la cession du stock aux deux repreneurs consituerait une "contrefaçon".
En d'autres termes, la société s'oppose à la cession des stocks aux deux entreprises candidates. Dans un communiqué, l'avocat de Logo fustigeait la société du groupe du milliardaire Bernard Arnault. "Le groupe LVMH s’est opposé à cette cession et a demandé que ces offres soient rejetées parce qu’il souhaite lui-même acquérir le stock. Compte tenu de ce blocage de la part du groupe LVMH et à la demande du liquidateur, le juge commissaire a renvoyé l’affaire au 28 juillet.", avait-il expliqué.
L'autre audience, fixée au 5 septembre au matin, au tribunal de Lyon est, toutefois, maintenue. Elle porte sur l'indemnisation des salariés de Logo et la cession des stocks. Pour rappel, 78 sur les 172 des salariés que comptait Logo, avaient attaqué LVMH en justice fin décembre 2016 pour obtenir des dommages et intérêts. En mars dernier, l'avocat de ces derniers demandait 100.000 euros de dommages-intérets par salarié. Ils estimaient LVMH comme responsable de leur licenciement. La société TAG Heuer aurait, selon eux, créé une situation de dépendance économique qui aurait provoqué la chute de l'entreprise en rompant son contrat avec elle. Cette présentation de la situation a été largement contestée par LVMH.