Depuis le mardi 14 décembre, les salariés grévistes de l’entreprise Colruyt se trouvent devant l’entrepôt qui alimente les 88 magasins français du groupe. Ils demandent des hausses de salaire
Ce mardi 14 décembre, à 3 heures, des salariés de Colruyt ont tenté de bloquer le dépôt de l’enseigne situé à Rochefort-sur-Nenon, dans le Jura près de Dole. Cette action est menée à l’appel du syndicat Force Ouvrière. Le directeur du site et celui des Ressources Humaines étant sur place, officiellement pour s’assurer de la sérénité de la situation, certains salariés ont rebroussé chemin. Plus suffisamment nombreux pour bloquer l’entrepôt, les grévistes se contentent d’occuper les lieux. Ils espèrent des renforts pour durcir leur mouvement.
Des revendications salariales
Au centre des revendications, les grévistes demandent des augmentations de salaire, devant la hausse du coût de la vie. Ils veulent 5 % de hausse. La direction leur aurait accordé 2,2 %, en fonction de l‘augmentation du SMIC.
Selon Sébastien Vacher, secrétaire de l'union départementale FO du Jura, des augmentations de salaire sont indispensables :"Les gens les moins bien payés touchent moins de 11 euros de l'heure, avec ces conditions de travail... Vu les conditions de travail, ras le bol. On a des jeunes qui, dès le 7 du mois, n'ont plus rien à bouffer. FO revendiquait 5% de hausse, on n'a eu que l'augmentation du SMIC, 2,2 %. Je reproche à la direction d'avoir fait le strict minimum."
La direction a communiqué sa position par un communiqué. Elle dit avoir mené des négociations ayant abouti « à la signature d'un accord significatif par le syndicat majoritaire. ». Elle annonce aussi début janvier un programme de négociations avec les délégués syndicaux, sur « l’impact de l'augmentation annoncée du SMIC, et en mars l'intéressement.»