Plusieurs dizaines de jeunes escrimeuses et escrimeurs internationaux ont posé leur valise pour deux semaines à Moirans-en-Montagne, dans le Jura. Ils participent à un stage estival pour s'entraîner et développer leurs techniques.
Ils viennent des Etats-Unis, des pays de l'Est, ou de France. Âgés de 14 à 18 ans, plusieurs escrimeurs sont arrivés à Moirans-en-Montagne le dimanche 6 août. Pendant deux semaines, ils vont suivre un stage estival d'escrime pour parfaire leurs techniques de jeu.
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Tous ces stagiaires sont des étoiles montantes de la pratique. C'est l'académie Vita 6, créée il y a 16 ans, qui organise ces stages d'été pour les escrimeurs du monde entier. "L'objectif de ces stages d'escrime d'été, c'est de rassembler un maximum d'escrimeurs qui s'inscrivent dans un projet de performance sportive" explique Mathieu Sissler, maître d'armes, au micro de notre journaliste Fleur De Boer. "Ils peuvent venir de n'importe où. On accueille sur ce stage près de onze nationalités différentes".
Différentes nations pour mélanger les techniques
Parmi ces stagiaires, Louis Le Treut, numéro 2 français chez les moins de 15 ans, apprend à développer son jeu pour devenir professionnel. "Cette année, j'ai beaucoup travaillé au niveau des jambes, beaucoup bouger pour déstabiliser l'adversaire" raconte le jeune homme de 14 ans. "Je fais aussi des flèches, c'est quand on court sur la piste vers l'autre. J'aime bien faire ça pour la rapidité et pour impacter l'adversaire avec de la puissance".
Lors de ces deux semaines, il va s'entraîner avec d'autres jeunes talents internationaux. Parmi eux, Nikita Swenson, venue des États-Unis pour apprendre de nouvelles techniques. "Cela m'aide beaucoup à agrandir mon jeu. Les Américains, c'est très répétitif et tout ce qu'ils font, c'est de l'habitude, des réflexes. En France, il y a beaucoup plus de jeu, ça m'apporte tout un autre côté de l'escrime qu'il n'y a pas trop dans mon pays", reconnaît la jeune escrimeuse.
De futurs champions en préparation
C'est là tout l'objectif de ces stages : confronter des jeunes escrimeurs de différents pays pour apprendre les uns des autres. Mathieu Sissler atteste que l'escrime se pratique différemment d'un pays à l'autre, en fonction de la culture du sport. "En France, une culture qui est très orientée vers le bien-être. En même temps qu'on veut obtenir de la performance, on a quand même le souci de préserver l'athlète. Cela donne plein de styles de jeu différents" analyse le maître d'armes.
Dans les pays de l'Est, on écoute ce que dit le maître, on applique et on fait de cette manière. Si on va aux États-Unis, là, on va être beaucoup sur le mental pour obtenir de la performance. Ce n'est pas une escrime très académique, mais elle est très performative
Mathieu Sissler,maître d'armes
Ces stages sont élitistes, et c'est assumé de la part de l'Académie Vita 6. Tous les stagiaires ayant une culture de l'escrime développée, ces deux semaines sont très exigeantes sur le plan physique et mental. Les jeunes escrimeurs ont pu se préparer deux mois avant le stage avec une documentation précise de ce qui les attend. Tous les jours, les stagiaires s'entraînent et bénéficient d'un debrief après chaque séance.
Une routine nécessaire pour progresser vers le haut niveau. "Peut-être que dans cinq, six, sept ou huit ans, certains présents ici pourront prétendre à entrer en équipe de France", reconnaît fièrement Mathieu Sissler.
Les deux semaines de stage se termineront par des compétitions ouvertes au public, le vendredi 11 et le samedi 19 août.