Coup de théâtre dans le secteur de la santé de Belfort et Montbéliard : le directeur de l'hôpital Nord-Franche-Comté a déposé, par l'intermédiaire de la fédération hospitalière de France, deux recours à l'encontre des autorisations pour l'installation des projets de cliniques dans le secteur.
En juin 2016, l'agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne Franche-Comté a pris deux décisions relatives à l’offre de soins privée. D'une part, l'implantation d’une clinique à Montbéliard par le groupe lyonnais Noalys et d'autre part le transfert des activités de la clinique de la Miotte, à Belfort, sur le site de la Jonxion, à Méroux.
Visiblement, le directeur de l'hôpital Nord-Franche-Comté estime que la concurrence sera trop rude et a préféré déposer des recours. Une décision prise "sans l'accord du conseil de surveillance de l'hôpital" précise son président Damien Meslot. Le député-maire LR de Belfort assure, par ailleurs, ne pas soutenir ces recours dont il a été informé vendredi dernier en conseil de surveillance (donc après leur dépôt).
De son côté, dans un communiqué, le député du Doubs PS Frédéric Barbier parle d'un "coup de poignard'' et d'une offense faite à la population.
Depuis, les deux élus ont échangé et Damien Meslot, pour qui ces recours n'ont que peu de chances d'aboutir, propose plutôt de mettre autour d'une table les acteurs de la santé dans le secteur, pour envisager des synergies entre les futurs établissements de soins.
Martial Bourquin sénateur du Pays de Montbéliard estime ce recours incompréhensible
"Le pays de Montbéliard a besoin de cette offre de soins" dit-il. Selon lui l'hôpital médian de Belfort n'est pas en danger, il s'agit selon lui d'une volonté de faire retarder les implantations des cliniques.
