L'Insee vient de publier une photographie de la nouvelle région Bourgogne Franche-Comté, née de la fusion. En voici les principaux enseignements.
Un axe Rhin-Rhône dynamique démographiquement et économiquement
« La Bourgogne-Franche-Comté représente 4 % de l'économie et de la démographie nationales », apprend-on dans cette étude. Cette publication met en avant l'arc urbain, composé des sept aires urbaines : Chalon-sur-Saône, Beaune, Dijon, Dole, Besançon, Montbéliard et Belfort. « Ces sept agglomérations, peu distantes les unes des autres, sont plus dynamiques au niveau économique et démographique que le reste du territoire. »D'autres pôles urbains existent de façon autonome : Sens, Auxerre, Nevers, Mâcon. Ce sont des bassins d'emplois non négligeables. Le frange orientale de la région « présente un profil très spécifique, du fait de l'attractivité exercée par les pôles d'emploi suisses très proches. » A l'ouest, en revanche, le tissu urbain se clairsème tout comme le peuplement. C'est notamment dû au Morvan. D'autres enjeux se posent « liés à "l'hyper-ruralité" : enclavement géographique, vieillissement de la population, faibles ressources financières, manque de services. »
Une économie toujours très industrielle
La Bourgogne Franche-Comté demeure la région la plus industrielle de France. « 17,3 % des emplois sont exercés dans l'industrie soit une par supérieure de cinq points à la moyenne nationale. Quatre secteurs concentrent plus de la moitié des emplois industriels : la métallurgie et la fabrication de produits métalliques, la fabrication de matériels de transports, l'industrie agro-alimentaire et la fabrication de produits en caoutchoux et en plastique. », rappelle cette étude.Mais la part de l'industrie régresse au profit du tertiaire dans notre région. « En vingt ans un tiers des emplois industriels ont disparu. le poids de l'industrie a diminué de sept points au sein de la valeur ajoutée régionale. » L'agriculture y est aussi très bien représentée à travers trois secteurs phares : les grandes cultures, l'élevage bovin et la viticulture.
Depuis une quinzaine d'années, notre économie souffre. Elle connaît une croissance ralentie.
Emploi et conditions de vie
« La Bourgogne-Franche-Comté arrive au cinquième rang des régions ayant la plus forte proportion d'actifs et au premier rang pour le taux d'activité des jeunes de 15 à 24 ans. » Mais, attention de ne pas dresser un tableau trompeur ! Depuis cinq ans, le chômage a fait une percée dans notre région. « La proportion de personnes se déclarant être au chômage dans la région a davantage augmenté qu'en moyenne en France métropolitaine. », rappelle l'étude.« La région est parmi les régions qui ont le moins de diplômés du supérieur et une plus forte proportion de titulaires d'un CAP. », note l'Insee. Les premiers quittent fréquemment la région pour vivre et travailler ailleurs, aussitôt leurs études bouclées. Les titualires de CAP restent car le profil industriel et agricole de notre région est attractif.
En matière de santé, le portrait est contrasté. « Les professionnels de santé de premier recours (infirmiers, dentistes, kinés...) sont relativement peu nombreux dans la région cependant tous les Bourguignons-Francs-Comtois ont accès à l'ensemble de ces professionnels de santé en moins de 30 minutes par la route et pour les trois quarts d'entre-eux en moins de 7 minutes. », décrit cette publication.