L'INSEE Bourgogne-Franche-Comté a publié, mardi 19 avril 2016, une étude sur la population immigrée dans la région. Celle-ci représente seulement 6,4% de la population régionale et elle réside principalement en zone urbaine.
En 2012, 180.300 immigrés vivaient en Bourgogne-Franche-Comté.Cela représente 6,7% de la population régionale, une proportion nettement inférieure à la moyenne nationale (8,7%).
La part la plus importante des étrangers est native de l'un des pays de l'Union européenne (36% des immigrés) et du Maghreb (30%).
Cette population est plus âgée que la population française : 47% a plus de 50 ans (contre 40% pour les Français), les vagues d'immigrations étant désormais relativement anciennes.
Une population immigrée liée à l'histoire
Assez logiquement, l'étude de l'INSEE démontre une relation évidente des nationalités présentes dans la région avec les vagues successives d'immigration des dernières décennies.
Ainsi la Bourgogne-Franche-Comté compte :
- 12.500 Italiens (arrivés dans les années 1950)
- 6.500 Espagnols (années 60)
- 26.700 Portugais (années 70)
- 22.400 Algériens et 27.400 Marocains (années 60 et 70).
Caractéristique étonnante : durant cette dernière période, les Suisses ont été nombreux à s'installer dans la région (ils sont désormais 5800) suivis des Serbes (5.600).
Les immigrés habitent en ville
Deux tiers des immigrés de Bourgogne-Franche-Comté résident dans les aires d'influence de Dijon, de Besançon ou de Montbéliard.
Plus globalement, les étrangers se sont principalement installés dans les aires industrielles, comme à Sens, Joigny, Migennes ou au Creusot.
A l'inverse, les aires de Nevers ou Beaune comptent peu d'immigrés (moins de 5% de la population).