On compte dans notre région moins de naissance par femme en moyenne qu'au niveau national. Sur dix ans, le nombre moyen d'enfants par femme en Bourgogne-Franche-Comté est en recul. Il est passé de 2,00 à 1,89 aujourd'hui.
Moins de bébés naissent en Bourgogne-Franche-Comté qu'en France en moyenne. Le nombre moyen d'enfants par femme, calculé sur la période 2016-2018 est de 1,81 dans notre région quand il est de 1,89 au niveau national (hors Mayotte), comme le montre une étude de l'Insee publiée le 9 février 2021. Il y a dix ans, sur la période 2006-2008, on comptait en moyenne 2,00 enfants par femme dans notre région et 2,01 à l'échelle nationale.
Cette moyenne régionale cache quelques disparités plus locales. Ainsi, certains arrondissements de notre région ont un nombre moyen d'enfant par femme supérieur à cette moyenne nationale quand d'autres sont bien en-dessous. Dans les arrondissemens de Pontarlier, de Sens, de Montbéliard et de Mâcon, le nombre moyen d'enfants par femme dépasse tout juste la barre des 2. Il est au-dessus de la moyenne nationale dans les arrondissements de Louhans, Vesoul, Lure, Lons-le-Saunier, Auxerre et Clamecy.
Dans les autres arrondissements de Bourgogne-Franche-Comté, l'indice conjoncturel de fécondité est inférieur à cette moyenne nationale. Le plus bas est observé dans l'arrondissement de Dijon, où il atteint le chiffre de 1,61 enfant par femme en moyenne.
Dans son étude nationale, l'Insee note que le nombre moyen d'enfants par femme est généralement moins important dans les grands centres urbains qu'à leur périphérie immédiate. "Lorsqu’ils veulent fonder une famille ou l’agrandir, certains couples résidant dans les grandes villes déménagent en s’éloignant des centres, quittant parfois même l’agglomération, pour disposer de logements plus grands et moins coûteux, explique l'étude. Ces migrations diminuent la fécondité et la part des adultes d’âge actif vivant en couple dans les communes-centres et les renforcent dans les autres communes des pôles et dans leurs couronnes."
Plus de décès que de naissances depuis 2015
Une caractéristique que l'on retrouve moins dans les zones moins peuplées. "Dans les aires d’attraction d’au moins 200 000 habitants, l’ICF [l'indice conjoncturel de fécondité] des femmes résidant dans les communes-centres des pôles est inférieur de 0,26 à celui des femmes résidant dans les autres communes de l’aire d’attraction, sans effet significatif lié à l‘éloignement. L’écart n’est que de 0,08 enfant dans les aires moins peuplées. En effet, partir des communes-centres pour agrandir la famille est moins fréquent dans les moyennes et petites agglomérations que dans les grandes, car le logement y est moins coûteux", ajoute l'étude.
Avec cette natalité en recul, le solde naturel poursuit sa dégradation dans notre région. Ce chiffre qui mesure la différence entre les naissance et les décès est négatif depuis 2015 en Bourgogne-Franche-Comté, comme le rappelait l'Insee dans une étude parue le 19 janvier dernier.