Depuis son apparition sur le marché français, la cigarette électronique, a connu un succès fulgurant. Cette cigarette, qui n'en est pas vraiment une, produit par l'intermédiaire d'un dispositif électronique, de la vapeur aromatisée, inhalée par l'utilisateur.
L'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanie, qui a publié une étude sur l'e-cigarette, précise : comme elle n’occasionne aucune combustion, elle ne dégagerait pas les substances cancérogènes contenues dans la fumée de cigarette, ni de monoxyde de carbone ou de goudrons, mais les données sont encore insuffisantes pour l’assurer.
Le 20 mai prochain, une nouvelle directive européenne concernant la vente de tabac et ses dérivés entrera en vigueur. Pour la cigarette électronique, plusieurs mesures sont prévues : interdiction de publicité, restrictions sur les produits. Les vendeurs de cigarettes électroniques craignent sérieusement pour leur avenir. Exemple à Auxerre. Le reportage de Sebastien Kerroux, Claude heudes et Carlos Zappala avec Anis Kusuran, gérant d’un E-cigarette Bar, Christian Prévost, vapoteur, et Gilles Batifolier, vapoteur depuis 2 ans
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©France 3 Bourgogne
Quels sont les substances qui servent au vapotage?
Les flacons de liquide aromatisé, contiennent du propylène glycol et/ou de la glycérine végétale, des additifs, et parfois de la nicotine, à différentes concentrations.L'Affaps précise que pour les concentrations inférieures à 20 mg/ml, ces substances peuvent conduire à des effets indésirables graves, notamment chez les enfants, en cas d’exposition cutanée ou orale accidentelle.
L’étiquetage doit mentionner les précautions d’emploi et mises en garde, comme le requiert la règlementation européenne pour les substances dangereuses.
Par ailleurs, concernant le risque de toxicité des solvants utilisés dans les cigarettes électroniques, en particulier le propylène glycol, il est difficile de se prononcer en raison de l’absence de données qualitatives et quantitatives suffisantes. A ce jour, aucun effet indésirable ou cas d’intoxication en lien avec la présence de ces solvants dans les cigarettes électroniques n’a été rapporté.
Les jeunes, conquis par la cigarette électronique
Si les cigarettes électroniques ont permis a de très nombreux fumeurs d'arrêter la cigarette classique, elles attirent de nouveaux consommateurs, et notamment les jeunes.Selon une enquête de Paris sans tabac (PST) réalisée auprès de collégiens et lycéens parisiens et publiée lundi 9 Mai 2016, l'e-cigarette quasiment inconnue en 2012 (8% d'expérimentateurs), a connu une explosion deux ans plus tard avec plus de 90% des adolescents fumeurs qui l'avaient expérimentée,
Cette augmentation très rapide de l'expérimentation de l'e-cigarette a renforcé chez certains la crainte de voir dans l'e-cigarette une porte d'entrée en tabagisme chez les adolescents.
La vente de ces produits est interdite aux mineurs depuis le 17 mars 2014.