Les salariés de FrancEole, le constructeur de mâts d'éoliennes qui est en redressement judiciaire depuis le début de l'année, se mobilisent à Longvic le jeudi 2 mai. Selon eux, l'actionnaire majoritaire bloque toute solution. Ils sont en chômage technique.
Un nouvel épisodeEn septembre 2017, après un premier redressement judiciaire, FranEole était repris : le site du Creusot par l'entreprise Matière, celui de Longvic par le fonds d'investissement Nimbus (Pays-Bas). La cinquantaine de salariés du fabricant bourguignon de mâts d'éoliennes pensait voir le bout du tunnel.
Depuis trois mois, ils s'inquiètent à nouveau pour l'avenir de leur entreprise : elle a une nouvelle fois été placée en redressement judiciaire et ils sont au chômage technique depuis le 2 mai 2019.
L'entreprise devait honorer une commande de 13 mâts, mais elle n’a pas réussi à financer le besoin en fonds de roulement, ce qui a précipité le dépôt de bilan fin janvier. Puis le client a lui-même déposé le bilan début avril.
A l'appel de la CFDT, ils se sont rassemblés devant les locaux à Longvic, pour faire connaître leur situation.
Selon eux, les élus et les pouvoirs publics ont été interpellés en vain et les carnets de commande sont vides.
Ne pas laisser pourrir la situation
Dans un communiqué, le syndicat estime que "Nimbus bloque la situation et spécule sur des plus-values de revente."
Il demande à l'actionnaire majoritaire de soutenir financièrement l'activité et de lui laisser le temps de trouver des solutions.
Reportage Anne Berger et Romain Liboz
Avec : André Perrot, salarié depuis 2007
Imad Khouadri, délégué CFDT Francéole
Sophie Haag, directrice générale de Francéole