Lons-le-Saunier : forte mobilisation pour sauver le SMUR 2

Plus de 500 personnes, selon les organisateurs, CGT et FO, se sont rassemblées pour protester contre la suppression de la ligne 2 du SMUR. Parmi elles, des élus, des personnels de l'hôpital, dont les médecins urgentistes, et des citoyens.

L'ARS (Agence Régionale de Santé) a décidé de supprimer une ligne de SMUR dans le Jura (voir à lire aussi en fin d'article).
La CGT et FO appelaient à un rassemblement cet après-midi pour protester contre cette suppression annoncée. Plusieurs élus ont répondu à cet appel, des maires de communes rurales ou encore Cyrille Bréro, vice-président LR du département. Etaient présents également des "gilets jaunes", la fédération des motards en colère...

Joint par téléphone, le docteur Christophe Prudhomme explique les raisons de cette colère et les moyens d'action envisagés. Il est médecin urgentiste du SAMU en Seine-Saint-Denis, membre de la CGT Santé et porte-parole des médecins urgentistes au niveau national.

Voici ce qu'il dit à propos de cette suppression : "La situation est catastrophique en Bourgogne - Franche-Comté. Mr Pierre Pribille, directeur général de l'ARS, vient d'être chargé au niveau national de l'organisation territoriale. Vu ce qu'il fait dans la région, nous sommes inquiets. On voit à Lons-le-Saunier que ce qui ce dit au niveau national ne correspond pas ce qui se fait sur le terrain. On assiste actuellement à une révolte des territoires et les gens demandent des services publics supplémentaires. Pas de les supprimer.

A Lons, la population est en danger. Si le SMUR2 est supprimé, et si le moindre incident survient, nous demandons aux patients concernés ou à leur famille de porter plainte de manière nominative contre les responsables, c'est à dire contre le directeur de l'hôpital, le président de la Commission Médicale d'Etablissement et encore le directeur général de l'ARS. Si le juge constate un défaut de moyens, pas besoin d'expertise, il y aura une réparation automatique."

Danielle Brulebois, député LREM du Jura, a annoncé qu'elle souhaitait le maintien de cette ligne du SMUR mais ce médecin urgentiste souligne le paradoxe :"Elle veut le maintien mais elle vote le budget  de la sécurité sociale qui entérine ce genre de suppression."


Une délégation de médecins urgentistes sera reçue le 19 décembre par Pierre Pribille, directeur général de l'ARS, au siège, à Dijon. Des bus seront affrêtés pour accompagner cette délégation.

En fin de journée, la direction de l'ARS nous a envoyé ce communiqué, le voici en intégralité :

" Jura Sud : Accès aux soins urgents
Le temps du travail et de la concertation


Une nouvelle organisation des urgences du centre hospitalier Jura Sud est en cours de discussion. L’ARS soutient l’établissement dans le travail de concertation qu’il a
engagé auprès des différents acteurs.
Garantir la qualité et la sécurité des soins à travers une offre adaptée aux besoins de la population sur chaque territoire fait évidemment partie des priorités de l’ARS Bourgogne-
Franche-Comté. Cet impératif s’applique tout particulièrement à l’accès aux soins urgents. Les hôpitaux bénéficient pour cela de financements spécifiques aux services d’urgences et services mobiles d’urgences et de réanimation (SMUR). Ces financements tiennent compte de l’activité réelle des structures et de leurs implantations, de façon à assurer une égalité de traitement entre tous les hôpitaux.

Il revient d’assurer le meilleur usage de ces ressources, pour garantir à Lons-le-Saunier comme à Champagnole un accès efficace des patients à des soins urgents de qualité. Les
travaux engagés par l’Agence Régionale de Santé et le centre hospitalier Jura Sud ne poursuivent pas d’autre objectif.

La direction du centre hospitalier Jura Sud a effectué ce jour un point d’étape sur ces travaux avec la communauté médicale. Le dialogue se poursuivra avec un double objectif : ne pas dégrader les temps d’accès aux transports urgents et améliorer l’accueil au sein du service d’urgences de Lons.

L’ARS soutient le travail conduit par les équipes du centre hospitalier, en lien avec l’ensemble des acteurs concernés et souhaite que ces travaux continuent, le temps nécessaire, dans un esprit d’ouverture et d’apaisement, au service de tous les habitants du territoire."
 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité