Loup : la préfecture de l’Yonne annonce de nouvelles mesures, mais refuse les tirs de prélèvements

Lors d’une réunion de la cellule de veille sur le loup, lundi 16 septembre, la préfecture de l’Yonne a annoncé de nouvelles mesures : la mise en place d’un réseau d’alerte, d’un groupe de travail et d’un réseau d’observateurs du loup.

Lundi 16 septembre, deux mondes presque inconciliables se sont réunis autour d’une table. Il y avait d’un côté les éleveurs qui subissent dans l’Yonne les attaques du loup sur leur brebis. Et de l’autre, les représentants de l’Etat.

Au cours de cellule de veille sur le loup, de nouvelles mesures ont été annoncées par le préfet de l’Yonne, Patrice Latron.
 

Première mesure : un réseau d’alerte


D’abord, la mise en place d’un réseau d’alerte pour les éleveurs. "Lorsque l’Etat, par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ou la gendarmerie, aura connaissance d’une attaque ou d’observations d’un loup, notamment grâce aux pièges photos que nous mettons en place, nous diffuserons cette information très rapidement aux éleveurs", précise le préfet de l’Yonne.
 

Deuxième mesure : un groupe de travail


Ce groupe de travail aura pour but "de déterminer s’il est intéressant ou pas pour la profession de rentrer dans un dispositif de cercle 1, tel que proposé par le dispositif national ». Ce dernier « augmente les garanties dont peuvent disposer les éleveurs, mais sous des concessions plus complexes à obtenir".
 

Troisième mesure : un réseau d’observateurs


Enfin, Patrice Latron a annoncé la création d’un réseau d’observateurs du loup. 22 personnes seront formées pendant deux jours à la fin du mois de septembre, au lycée La Brosse, à Auxerre, à la connaissance du loup de façon à mieux pouvoir conseiller la profession.
 

Des mesures jugées insuffisantes par les éleveurs


Mais pour les éleveurs de l’Yonne, qui ont subi plus d’une dizaine d’attaques de loup et ont perdu une cinquantaine de brebis, ces mesures ne sont pas suffisantes.

"Aujourd’hui, à l’issue de la réunion, je peux sentir que monsieur le préfet a une envie d’avancer. Mais tout cela est limité par les lois nationales. Aujourd’hui, seuls des tirs peuvent amener à quelque chose. On va mettre des filets de protection, on va faire des tirs d’effarouchements [depuis peu autorisés]. Tout cela, au final, ce sont les éleveurs qui vont passer des journées entières à poser des filets pour des mesures dont on ne sait pas si elles seront efficaces", déplore Nicolas Dubois, éleveur d'ovins.

Mais pour le préfet, cette demande de tirs de prélèvements est irrecevable.


Le reportage de Baziz DJAOUTI, Yoann ETIENNE et Cécile FRÈREBEAU avec
Patrice Latron, préfet de l'Yonne
Nicolas Dubois, éleveur d'ovins
 
 
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