Cette année, le lundi de Pentecôte tombera le 10 juin 2019. Jusqu'en 2004, c'était simple, c'était férié. Depuis, la journée de solidarité est venue semer le trouble. Alors, férié ou pas férié ?
La journée de solidarité a été créée en 2004 pour financer une meilleure prise en charge des personnes dépendantes. Elle avait été mise en place l'année suivant la canicule meurtrière de 2003.
Initialement fixée au lundi de Pentecôte, redevenu férié en 2008, elle est depuis laissée à l'appréciation des employeurs publics et privés. Certains suppriment un jour de congé ou de RTT, d'autres offrent cette journée à leurs salariés, mais tous s'acquittent d'une contribution (0,3% de la masse salariale) à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie.
Qu'est-ce qui est ouvert le lundi de Pentecôte ?
Si vous ne travaillez pas, n'espérez pas en profiter pour faire quelques démarches administratives. Préfectures et mairies seront fermées, même chose pour les bureaux de poste ou les écoles.Par contre pour faire des courses, vous devrez trouver votre bonheur. De nombreux supermarchés et centres commerciaux sont ouverts.
Du côté des transports en commun, il faudra bien regarder les horaires dimanche et jours fériés, mais vous trouverez tout de même un bus ou un tram à votre arrêt.
Revoir notre reportage tourné à Auxerre, le lundi de Pentecôte 2018 qui tombait ... un 21 mai.
Une deuxième journée de solidarité à venir ?
Près de 30 milliards d'euros ont été collectés grâce à la journée de solidarité depuis 2004. Elle devrait rapporter 2,42 milliards d'euros en 2018 selon la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, qui est chargée de sa gestion.Sur les 2,42 milliards espérés, 1,45 milliard d'euros iront au bénéfice des personnes âgées : 483,9 millions d'euros versés aux conseils départementaux pour le financement de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) et 967,7 millions d'euros alloués aux établissements et services médico-sociaux accueillant ce public.
Les 967,7 millions d'euros restants iront au bénéfice des personnes handicapées : 629 millions d'euros versés aux conseils départementaux pour le financement de la prestation de compensation du handicap (PCH) et le fonctionnement des maisons départementales des personnes handicapées et 338,7 millions d'euros alloués aux établissements et services médico-sociaux accueillant des personnes en situation de handicap.médico-sociaux accueillant ce public.
L'hypothèse d'une deuxième journée de solidarité a récemment été évoquée par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et le président Emmanuel Macron comme piste parmi d'autres pour financer la prise en charge de la dépendance.