Nouveau renvoi dans l'affaire d'escroquerie impliquant les ex propriétaires de la maison de négoce Labouré-Roi. L'audience est reportée au 21 mars 2016, car l'un des deux prévenus est malade. La précédente audience en janvier dernier avait déjà autorisé un renvoi pour des raisons de procédures.
La fraude porterait sur deux millions de bouteilles pour une valeur de plusieurs millions d'euros. Les ex-dirigeants de l'entreprise (le groupe Cottin Frères) sont soupçonnés d’avoir mélangé des crus prestigieux avec du vin de table dans des proportions non-autorisées, en mettant de mauvaises étiquettes sur les bouteilles.
A qui appartient la marque Labouré Roi ?
Précisons que depuis le 30 septembre 2013, la société Domaines HM a racheté le fonds de commerce et la marque Labouré Roi. La marque et le nom commercial sont désormais exploités par la société Domaines HM, filiale du groupe Henri Maire, basé à Arbois, dans le Jura. Depuis cette date, la marque Labouré Roi n'a plus rien à voir avec les parties en cause à ce procès, le fonds de commerce Labouré Roi n'étant plus exploité par le groupe Cottin Frères.La direction actuelle de l'entreprise indique que "ses dirigeants, ses salariés et la marque Labouré Roi ne sont pas en cause dans cette affaire et que l'entreprise satisfait aux plus hauts critères de qualité, ayant notamment été renouvelée en mai 2015 dans les plus hautes classifications de l'agrément IFS/BRC. Il ne doit donc y avoir aucune confusion ni amalgame entre d'une part le groupe Cottin frères (ou ses dirigeants-salariés) qui feraient l'objet d'éventuelles poursuites et, d'autre part, l'actuel exploitant de la marque et du fonds Labouré Roi", précise-t-elle dans un communiqué qu'elle nous a fait parvenir.
Pourquoi le procès a-t-il été renvoyé ?
Le 19 janvier 2015, les deux frères Cottin, Louis et Armand, étaient sur le banc des accusés ainsi que quatre de leurs salariés de l'époque. Ils devaient comparaître devant le tribunal correctionnel de Dijon pour répondre des chefs d'accusation suivants: falsification de boissons, tromperie et tentative de tromperie, publicité mensongère, usurpation d'AOC et infractions douanières.Le procès avait été renvoyé pour des questions de procédures. Un nouveau report a eu lieu mardi 7 juillet 2015, en raison de la maladie de l’un des deux prévenus.
La prochaine audience est prévue le 21 mars 2016. Le Bureau Interprofessionnel des vins de Bourgogne, UFC-Que Choisir et L'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO) sont, entre autres parties civiles dans cette affaire. Ils réclament 200.000 euros de dommages et intérêts.