-8% de naissances dans la région par rapport à début 2020. L’effet de la crise sanitaire du covid-19 et du confinement est passé par là. C’est le département du Jura qui est le plus touché par un recul des naissances.
L’Insee dévoile ce 10 mai, les chiffres des naissances. Des petits bouts de chou qui font le bonheur de centaines de papas, mamans et familles. Mais des naissances qui ont tendance à se faire de moins en moins nombreuses, un an après le début de la crise sanitaire liée à l’épidémie de covid-19.
Au premier trimestre dans notre région, 5610 petits garçons ou petites filles ont vu le jour. C’est 8% de moins qu’au premier trimestre 2020. Ce recul de la natalité touche l’ensemble des départements de la région. Le recul des naissances en Bourgogne-Franche-Comté est le second plus fort derrière la Corse (− 11 %), à égalité avec l’Île-de-France.
Les trois départements de Bourgogne-Franche-Comté qui enregistrent les plus fortes baisses de naissances sont :
- Jura : -12%
- Territoire de Belfort : -11%
- Yonne : - 10%
Des couples ont reporté ou renoncé à leur projet d’enfants
L’INSEE a scruté les chiffres de près. La baisse est surtout marquée en janvier et février 2021. Des débuts grossesses qui remontent à mai-juin 2020 alors que la France reprenait à peine son souffle après le premier confinement de deux mois du printemps.
- Le mois de janvier 2021 est marqué par une baisse de 17 % des naissances par rapport à janvier 2020, elle est plus importante en Bourgogne-Franche-Comté que celle observée au niveau national (−13 %). C’est la baisse la plus forte depuis la fin du baby-boom en 1975. “Les naissances de janvier 2021 sont les fruits de conceptions ayant eu lieu au cours du pic épidémique de la Covid-19, soit lors du premier confinement, ce qui a pu inciter les couples à reporter le projet de parentalité de quelques mois, voire à ne pas y donner suite” analyse l’INSEE.
- En janvier et février 2021, la baisse des naissances s’établit dans notre région à -13 %, davantage qu’en France (−8 %). C’est 536 naissances en moins par rapport à la même période en 2020. Lors de la première vague, la Bourgogne-Franche-Comté a été, rappelons le, l’une des quatre régions les plus touchées avec la région Grand-Est, l’Île-de-France et les Hauts-de-France.
Dans les maternités, les petits bébés jurassiens sont moins nombreux qu’avant
Pour les mois de janvier et février, la baisse la plus importante est observée dans le Jura (−24 %). C’est la plus forte de l’ensemble des départements de la France. 98 naissances de moins qu’en janvier et février 2020.
Le recul des naissances s’observe également dans la Saône-et-Loire et l’Yonne, respectivement − 16 % et − 14 %.
Elle est moins importante que la moyenne régionale en Côte-d’Or (− 10 %) et dans le Doubs (− 11 %).
Le département de la Nièvre est celui qui est le moins impacté (− 5 %). Il est aussi le département le moins touché par la première vague de Covid-19.
Février, mars, un léger mieux semble se dessiner
En février 2021, la chute des naissances reste encore importante (− 8 %) par rapport à février 2020.
Une tendance à la reprise se dessine en mars, avec + 2% de naissances en Bourgogne-Franche-Comté. Les conceptions de ces bébés de mars ont eu lieu en juin 2020, alors que la première vague de la pandémie touchait à sa fin.