Ce 15 novembre 2017, cela fera un an que le lunetier jurassien Logo a fermé ses portes après une liquidation judiciaire. 200 personnes s'étaient retrouvées sans emploi du jour en lendemain dans une vallée morézienne déjà sinistrée. 150 ont bénéficié d'une cellule de reclassement.
Le 20 septembre 2016, les habitants de Morez (Jura) se mobilisent derrière le fabricant de lunettes Logo. La société fondée en 1896 pourrait perdre un contrat vital avec LVMH. Le groupe n'a pas renouvelé ses commandes qui représentent 97% du chiffre d'affaires. L'entreprise cherche un repreneur, mais les heures et les jours passent. Le 15 novembre, Logo ferme ses portes définitivement, laissant une centaine de salariés sans emploi.
LVMH jugé responsable
Le 22 mars, d'anciens employés assignent en justice le géant du luxe. Ils veulent démontrer qu'il est responsable de leur licenciement et réclament 100 000 euros chacun. Le 12 juillet, un accord est trouvé. Un an après, les anciens salariés doivent être indemnisés. Les sommes varient selon le niveau initial de rémunération autour de 10 000 euros par personne.Une majorité des salariés a été accompagnée par une cellule de reclassement. Mais aujourd'hui seule une minorité a retrouvé un emploi en CDI.
Un contrat de sécurisation professionnelle
150 des 200 salariés ont adhéré au contrat de sécurisation professionnelle, sorte de cellule de reclassement, qui s'achèvera le 22 décembre prochain. Aujourd'hui 36 ont retrouvé un CDI, 44 un CDD long et 8, un contrat de travail temporaire inférieur à 3 mois.4 personnes sont en arrêt longue maladie, 12 personnes proche de la retraite, 4 personnes orientées en milieu protégé, 5 personnes en formation qualifiante longue et enfin, 5 personnes en projet de création d'entreprise.
10 ex-salariés ont bénéficié d'un versement de la DIRECCTE dans le cadre de l'allocation temporaire dégressive pour un montant global de 10 776 euros début novembre. 4 autres personnes seront indemnisées début 2018.
Reportage à de Lucie Thiery et Jean-Louis Saintain. Avec Isabelle Roscio, ancienne salariée de Logo - Lucie Silva, ancienne salariée de Logo