Municipales 2020 : quelle stratégie pour Lutte ouvrière en Bourgogne ?

Lutte ouvrière présente plusieurs listes en Bourgogne aux élections municipales. Son programme reste la lutte des classes, un enjeu national pour un scrutin local. Nous sommes allés à la rencontre de deux têtes de liste en Saône-et-Loire, qui nous expliquent le choix de cette stratégie politique.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Lutte ouvrière présente quinze listes en Bourgogne au premier tour des élections municipales, dans des villes au long passé industriel. Claude Couratier est tête de liste à Montceau-les-Mines. Comme tous les autres candidats LO, ce magasinier à Dijon a pour programme la défense des travailleurs.

"Ça fait des années qu'on voit l'État ou les mairies distribuer des subventions ou dérouler le tapis rouge pour des grandes entreprises. Mais au bout du compte, de toute façon ça ne crée pas d'emploi. Ils empochent le fric et ils s'en vont […] Pour moi, c'est une lutte massive et collective de l'ensemble de la classe ouvrière qui peut se mener à Montceau comme ailleurs."

Une vision marxiste qui détonne dans une élection municipale où les enjeux locaux priment. Une stratégie qui a un risque : rebuter les électeurs et donc faire moins de voix. Là aussi, c'est un choix : "Je ne pense pas que l'on soit élu mais l'enjeu, c'est d'être quand même les yeux et les oreilles des travailleurs. Même au niveau local, quand il y a des écoles qui ferment, qu'il y a des services hospitaliers qui sont fermés, on se met au service des plus démunis", affirme Claude Couratier.
 


Mais Lutte ouvrière a du mal à s'imposer dans ce scrutin local. En 2014, il restait par exemple en dessous des 5% dans plusieurs villes de Saône-et-Loire. Depuis plusieurs décennies, une partie de l'électorat ouvrier s'est détournée des partis de gauche, certains sont allés vers l'extrême-droite.

"On a dit 'votez pour moi, je ferai votre bonheur'. Finalement, ils ont déçu le monde ouvrier, ils l'ont détourné du vote ou l'ont fait se tourner vers l'extrême-droite par dépit, confie Pascal Dufraigne, tête de liste LO à Chalon-sur-Saône. Mais c'est vraiment se tirer une balle dans le pied, c'est voter pour des ennemis du monde ouvrier."

Mais avec le mouvement des "gilets jaunes" puis la contestation de la réforme des retraites, les vents sont favorables selon lui pour un retour de l'extrême-gauche. "Dans des moments comme ça, on verra les clivages se refaire. Je suis convaincu que les idées communistes renaîtront à ce moment-là et on tient à être au rendez-vous". Réponse dans les urnes, dimanche 15 mars.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information