Municipales à Cosne-Cours-sur-Loire : une triangulaire incertaine pour le second tour

Ils sont 3 à s'être qualifiés pour le 2e tour à Cosne-Cours-sur-Loire (Nièvre). Arrivé en tête du 1er tour, le maire sortant Michel Veneau est talonné par Daniel Gillonnier, nouveau venu en politique, et par l'ex maire, Alain Dherbier (DVG). Ils ont débattu sur France 3 Bourgogne jeudi 18 juin.

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A Cosne-Cours-sur-Loire, pour le 1er tour, l'abstention a été forte  (54,4 %). Le 15 mars dernier, plus d'un électeur sur 2 ne s'est pas déplacé pour aller voter. 

Arrivé en tête, le maire sortant (divers droite) Michel Veneau a recueilli 34,9 % des voix. Il est talonné à une centaine de voix derrière par un chef d'entreprise et nouveau venu en politique : Daniel Gillonnier a su convaincre 31,7 % des électeurs.

Troisième homme de cette triangulaire, l'ancien maire de la commune. Alain Dherbier (divers gauche) avait été battu dès le premier tour en 2014 par le maire sortant. Le 15 mars dernier, il a recueilli 23,7 % des voix. 

 

Les résultats du 1er tour :

 

Séduire les abstentionnistes

Il ne cache pas sa déception. Michel Véneau, le maire sortant, espérait une mobilisation plus forte au 1er tour. « Il y a eu très peu de participants et c’est bien dommage. Les élus ont été un peu frustrés par ce manque de participation et ces résultats, qui ont peut-être faussé ce premier tour » reconnait celui qui est arrivé en tête. Il espère qu’au moins un électeur sur deux fera le déplacement le 28 juin.

Sur ce point, son opposant, l’ancien maire, Alain Dherbier, n’est pas d’un autre avis. « C’est une première à Cosne de voir une abstention de 60 % aux élections municipales ! [L’abstention a été de 54,4 %, ndlr] Quantité de Cosnois m’ont interpellé sur le marché en me disant, il faut absolument vous représenter. On ne peut plus supporter la gestion de la ville telle qu’elle est aujourd’hui.  Alors quand je vois le résultat, je suis surpris. Les résultats ne sont pas ceux qu’on aurait pu penser. » Mais, ajoute la tête de liste socialiste, « tant que le coup de sifflet n’est pas donné, on ne connait pas le vainqueur ».

 

Pas d’alliance de 2e tour

Arrivé en troisième position (23,7% des voix), Alain Dherbier a bien tenté de nouer une alliance avec le candidat arrivé 2e, Daniel Gillonnier. Sans succès.
« C’est un peu particulier mais ce n’est pas grave » commente l’ancien maire.

Un refus que justifie le principal intéressé. Avec 31,8 % des voix, Daniel Gillonnier, chef d’entreprise et nouveau venu en politique, est parvenu à faire quasiment jeu égal avec le maire sortant. « J’ai eu un ou deux coups de téléphone me proposant une fusion. Cela ne vient pas de moi. Durant la campagne, j’avais spécifié que si j’arrivais dans les deux premiers, je me maintiendrais avec la même liste, parce que je pense avoir sur ma liste des gens assez performants pour conduire une politique pendant 6 ans. »  Il ajoute : « Et personnellement, je n’aspire pas à d’autres fonctions que maire de Cosne et travailler à la communauté de communes. »

Autre inconnue de ce scrutin, sur qui se reporteront les 314 voix du candidat arrivé en 4e place du 1er tour ?Ancien adjoint de Michel Veneau, Michel Mezy avait quitté la majorité sortante fin 2019. Il n'a conclu d'accord avec aucun des 3 qualifiés. 

L’impact de la crise Covid sur la campagne

Pour les 3 candidats, la crise sanitaire va forcément marquer le second tour. « Les conséquences vont se faire ressentir durant plusieurs années. On sait que l’on aura un impact très important sur nos finances » pense Michel Veneau.  « Il faudra gérer. Etre rigoureux dans la gestion et essayer de mutualiser au mieux avec la communauté de communes, avec nos voisins du Cher pour que l’on apporte le maximum de services aux populations en matière de santé, d’économie ou de tourisme. »

« Quand on va faire les comptes, cela va être très difficile » constate également Alain Dherbier. Il annonce vouloir mettre la priorité sur la santé et le soutien aux commerçants et mettre à profit son expérience. « A Cosne, on avait 20 % de la population qui est en dessous du seuil de pauvreté. Cela ne s’est pas amélioré. Il faudra à la tête de la ville quelqu’un qui saura à qui téléphoner et n’aura pas à chercher des adresses pour trouver des aides et des solutions à ce qui va être catastrophique. »

De son coté, Daniel Gillonnier veut croire que la crise sanitaire peut ouvrir des opportunités. « Suite à la pandémie, il y a beaucoup de gens de la région parisienne qui pourraient être intéressés par des villes comme Cosne-sur-Loire. Il y a le télétravail qui se développe. On a du foncier, des bureaux. Maintenant, il ne faut pas attendre que les gens viennent. Il faut aller vendre sa ville, ce que l’on a chez nous, la Loire, le vignoble, un cadre de vie. Les gens peuvent venir créer des entreprises. C’est surtout cela qu’il faut faire bouger à Cosne. »

 

Revoir le débat d'avant second tour à Cosne-Cours-sur-Loire 

Michel Veneau, Daniel Gillonnier et Alain Dherbier ont débattu sur le plateau de France 3 Bourgogne jeudi 18 juin à 18h. Un débat mené par Jean-Christophe Galeazzi.

 

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