Alors que trois journées de deuil national viennent d'être décrétées, le glas de la cathédrale de Besançon sonnera ce midi. L'archevêque Jean-Luc Bouilleret appel à la prière et Tahar Belhadj, de la fédération régionale de la Grande Mosquée de Paris à Besançon, condamne le terrorisme.
Contacté par nos soins, Tahar Belhadj, de la fédération régionale de la Grande Mosquée de Paris à Besançon réagit fermement :
"la communauté musulmane est révulsée, consternée, endeuillée. Ces attentats frappent tous les citoyens français, le terrorisme c' est diviser pour mieux régner, il se renforce en stigmatisant, à travers ces violences, la communauté musulmane."
Monseigneur Jean-Luc Bouilleret, archevêque de Besançon, rappelle dans son communiqué que :
"Après les attaques de janvier dernier, après l’attentat de cette semaine à Beyrouth et tant d’autres au long de ces derniers mois, notamment en Turquie et dans d’autres pays d’Orient et d’Afrique, notre pays connaît à nouveau la douleur du deuil et doit faire face à la barbarie propagée par des groupes fanatiques.
Ce matin, je prie et j’invite les catholiques du diocèse de Besançon à prier pour celles et ceux qui ont été tués hier et pour leurs familles, pour les blessés et pour leurs proches, pour ceux qui s’activent pour venir à leur secours, pour les forces de l’ordre soumises à une redoutable tension, pour nos gouvernants et pour notre pays afin qu’ensemble nous demeurions dans l’unité et la paix des coeurs.
Je demande aux paroisses du diocèse de Besançon de faire de cette journée et celle de demain dimanche des journées de deuil et de prière."
Dimanche 15 novembre à 16h30, l'archevêque présidera la messe à l’Eglise Saint Pierre de Besançon à l’intention des victimes de la nuit dernière et de leurs proches et à l’intention de notre pays.
En conclusion, l'archevêque écrit :
Face à la violence des hommes, puissions-nous recevoir la grâce d’un coeur ferme et sans haine. Que la modération, la tempérance et la maîtrise dont tous ont fait preuve jusqu’à présent se confirment dans les semaines et les mois qui viennent ; que personne ne se laisse aller à l’affolement ou à la haine. Demandons la grâce d’être des artisans de paix. Nous ne devons jamais désespérer de la paix, si on construit la justice."
Monseigneur Vincent Jordy, évêque de Saint-Claude dans le Jura invite les curés à faire sonner le glas à la fin de la messe, là où cela sera possible, en communion avec le deuil national de trois jours décrété par le Président de la République
Que nos paroles et nos actes soient signes de paix et d’unité.
Qu’ils soient le témoignage de notre Espérance que le mal n’aura pas le dernier mot.