Ce mardi 8 novembre 2016, le député PS de la Nièvre et chef de file des frondeurs publie un livre réquisitoire contre le président de la République. « Les îles et l'archipel : pourquoi la gauche (re)vivra » paraît chez l'éditeur Fondation Jean-Jaurès.
Un bilan de l'action présidentielle au vitriol
C'est un secret pour personne ! Christian Paul ne porte pas la politique de François Hollande dans son cœur. A six mois des présidentielles, le député PS de la Nièvre a couché sur le papier ses griefs contre le chef de l'Etat. Dans « Les îles et l'archipel : pourquoi la gauche (re)vivra » publié aujourd'hui et dont Le Parisien cite de longs passages, le chef de file des frondeurs passe l'action présidentielle au vitriol.
Un « président qui se noie dans l'exercice du pouvoir »
Ainsi écrit-il, « 2012 demeurera pour beaucoup de Français une alternance fictive. (...) Les Français ne se sentent ni mieux protégés contre les chocs économiques, ni plus égaux qu'en 2012, ni plus libres, ni plus fraternels ». Hormis le mariage pour tous, les moyens débloqués pour l'éducation et le tiers-payant généralisé, rien ne trouve grâce aux yeux de Christian Paul. Au contraire, il parle d'un exécutif improvisant plus qu'ambitieux testant « pistes hasardeuses » en matière économique notamment. Il décrit un « président qui se noie dans l'exercice du pouvoir », coupé des élus de son propre camp et du peuple.La solution, fonder un nouveau parti
Dans ce livre, Christian Paul appelle à « tourner la page du PS dans sa forme actuelle ». Il prédit une recomposition du paysage politique à gauche tant le parti socialiste abrite des composantes très clivées. Selon lui, la seule alternative consiste à réunir les socialistes, le Parti communiste et Europe-Ecologie-les Verts dans une seule coalition mais « sans hégémonie, comme on bâtit une coopérative politique ».Une perspective qui peut séduire un certains nombres de déçus du PS mais aussi, il le sait, qui va hérisser le poil de nombreux ténors, peu enclins à se faire subtiliser une machine aussi bien huilée. « Après 2017, certains tenteront une OPA sur le nom, la marque, l'héritage dès le second tour de l'élection présidentielle. Nous résisterons, sans faire du maintien d'un appareil un but en soi, mais pour avancer et changer en bon ordre. », conclut Christian Paul.