Menace de fermeture des urgences de nuit à Clamecy : 30 maires de la Nièvre démissionnent

L’hôpital de Clamecy pourrait perdre son service d’urgences de nuit. Trente maires de la Nièvre, mais aussi de l'Yonne, ont décidé de démissionner. Ils refusent que leur territoire soit "sacrifié sur l’autel de la rationalisation des choix budgétaires".

Pourquoi les élus sont-ils en colère ?


Plusieurs services des urgences pourraient disparaître prochainement : ceux de Decize et Clamecy dans la Nièvre et d’Avallon et Tonnerre dans l’Yonne craignent pour leur avenir.

Le projet régional de santé 2018-2022 (qui porte sur l'organisation des secours dans la région Bourgogne-Franche-Comté) sera rendu public d’ici cet été.

En attendant, de nombreux élus ont décidé de passer à l’action. Ils dénoncent "des décisions arbitraires" qui mettent en péril la santé des habitants. En cas de problème la nuit, beaucoup devront faire une heure de route, voire plus, pour se rendre à Auxerre ou à Nevers. Au-delà, cette décision aurait un impact sur l’attractivité du territoire.


L’hôpital de Clamecy pourrait perdre son service d’urgences de nuit. Trente maires de la région, dont celui de Varzy, ont décidé de démissionner. Ils refusent que leur territoire soit "sacrifié sur l’autel de la rationalisation des choix budgétaires".

Quelles sont les actions prévues ?


Une action collective a donc été lancée : elle associe notamment les élus, le personnel de l’hôpital, les sapeurs-pompiers (qui assurent le transport des patients vers les autres hôpitaux de la région). Plusieurs événements sont prévus :


jeudi 22 février 

Les démissions des élus et de plusieurs adjoints, adressées au préfet, seront postées en accusé-réception.

Dans la soirée, un rassemblement aura lieu à 21 heures devant le service des urgences. Les élus demanderont à être soignés pour "syndrome post-traumatique lié à la fermeture des urgences la nuit".



vendredi 23 février

Une manifestation aura lieu à Clamecy. Les participants ont rendez-vous à 9h devant la salle polyvalente. Ils défileront dans le centre-ville avant de se retrouver devant le centre hospitalier, où la visite d’un représentant de l’ARS (Agence Régionale de Santé) est prévue ce jour-là. Les élus municipaux déposeront dans la cour de l’hôpital leurs écharpes tricolores au pied d’une Marianne drapée de noir.

"Si nous ne sommes pas entendus, certains conseils municipaux pourraient démissionner en bloc", préviennent les élus.


Ils iront le dire aussi lors des États Généraux de la Santé qui auront lieu à Nevers jeudi 1er mars, en présence de la ministre de la Santé Agnès Buzyn.


 

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