Inquiets de potentielles coupes rases, des habitants de la Nièvre se mobilisent pour sauver la forêt du Mont Touleur

Ce samedi 6 novembre, 400 personnes ont manifesté afin de prévenir de potentielles coupes rases de la forêt de Mont Touleur. Les bois situés près de Larochemillay dans la Nièvre ont été rachetés il y a un an et le nouveau propriétaire n'a toujours pas indiqué ce qu'il souhaitait en faire.

C’est tout le village de Larochemillay dans la Nièvre qui est mobilisé pour sauver sa forêt. Ce samedi 6 novembre, près de 400 personnes ont manifesté pour le maintien de la biodiversité dans le Morvan. Ils craignent en effet que les nouveaux propriétaires des bois du Mont Touleur ne procèdent à des coupes rases et ne plantent des résineux.

"Une coupe rase, ça signifie venir avec des gros engins et couper à ras. Il n’y a plus rien, plus d’animaux, plus d’oiseaux, plus d’insectes, plus de vivant. Et après, on remet une culture de résineux. Ce n’est pas une forêt", dénonce Valérie Bernadat, qui dirige l’association La Bresseille, à l’origine du mouvement. Il y a 28 ans, elle avait déjà milité pour sauver une autre forêt du Morvan, obtenant finalement gain de cause après notamment une grève de la faim.

Un combat au-delà du village de Larochemillay

28 ans plus tard, sa détermination est la même et s’ajoute à celle des quelques 400 autres personnes venues manifester ce samedi à partir de 14h00. Un mouvement qui va d’ailleurs au-delà du village de Larochemillay qui compte près de 200 âmes. Certains ont même fait plus de 50 kilomètres pour se joindre à la mobilisation. 

Nous avons monté cette association par principe de précaution, pour être vigilant, pour éviter de nous retrouver sur le terrain quand il est trop tard.

Dominique, membre de l'association La Bresseille

Mais la manifestation a surtout un but préventif, car pour l’heure, les intentions du nouveau propriétaire de la forêt du Mont Touleur ne sont pas connues. Il y a un an, les 200 hectares de feuillus avaient été vendus pour 1,2 millions d’euros à une entreprise danoise (à hauteur de 90 % des parts) spécialisée dans les sapins, associée à un sylviculteur de Côte-d’Or (à hauteur de 10 % des parts).

Les militants locaux veulent éviter que les arbres ne soient rasés, mais ils ne sont pas contre l’exploitation de la forêt. Ce qu’ils prônent, c’est que les vieux arbres soient prélevés et que les plus jeunes soient laissés libres de grandir. Une forme d’exploitation douce en somme. "On ne met absolument pas en cause la propriété privée, la gestion d’une forêt, la rentabilité d’une forêt. Ce qu’on remet en cause, ce sont les coupes rases", explique Dominique, l’une des militants.

En plus de son mouvement sur le terrain, les membres de l’association La Bresseille ont lancé une pétition qui a recueilli près de 30 000 signatures.

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