Lors de la soirée du 12 juillet 2022, un homme, battu par 4 personnes, est mort défenestré. Pascal Foquet, 60 ans, a été jeté d'une fenêtre, depuis le 6ème étage de son appartement. Le procès aux assises de Nevers des 4 co-accusés a débuté le 7 novembre.
Ce jeudi 14 novembre, la matinée était consacrée aux réquisitoires. La procureure de Nevers a requis à l'encontre de 3 des 4 co-accusés 20 ans de réclusion criminelle, et 10 ans pour le 4ème.
4 co-accusés qui nient les faits de défenestration
Lors du procès, les 4 co-accusés ont reconnu leur participation aux faits de violences mais nient toujours leur responsabilité dans l'issue fatale des événements.
L'avocate générale a repris la chronologie des faits lors de la soirée du 12 juillet 2022.
Selon elle, l'enchaînement des faits est clair : une alcoolisation massive, près de deux heures de coups répétés pour obtenir de l'argent, avant que la victime ne soit délibérément jetée par la fenêtre du 6ème étage, alors qu'il était toujours conscient.
L'avocate générale a insisté sur la fuite de 3 des co-accusés, sans faire attention à la victime, sans empathie, sans compassion, pendant que le 4ème s'applique à nettoyer la scène de crime.
Pour les faits d'extorsion avec violences ayant entraîné la mort, il a été requis pour 3 des accusés 20 ans de réclusion criminelle, et 10 ans pour le 4ème co-accusé.
L'après-midi de ce jeudi 14 novembre est consacré aux plaidoiries de la partie civile et de la défense, le verdict est attendu dans la soirée.
Une soirée très arrosée à la fin tragique
L'enjeu du procès repose sur la responsabilité des 4 co-accusés sur le fait de défenestration de la victime. Ils sont dans un appartement des Bords de Loire à Nevers, en compagnie de la victime.
Sur fond de consommation excessive d'alcool, la victime est rouée de coups, pendant près de deux heures avant d'être jetée par la fenêtre du 6ème étage.
Parmi les co-accusés, silences et dénégations, difficile de faire la lumière sur le rôle de chacun.
Françoise Gamard est l'avocate d'un des 4 co-accusés. Elle a déclaré, au début du procès la semaine dernière : "Mon client reconnaît être allé dans l'appartement de l'un des autres co-accusés, mais il ne reconnaît pas les violences, être l'auteur de violences qui auraient pu être de près ou de loin à l'origine du décès de la victime et il ne reconnaît surtout pas avoir eu un rôle actif dans la défenestration."
Les deux filles de la victime, qui se sont portées partie civile, espèrent obtenir des réponses durant le procès, sans se faire d'illusions. L'avocate de l'une d'elles, Helen Felenbok a expliqué la semaine dernière : "Monsieur Foquet a vécu un enfer, ils l'ont traité de manière inhumaine. Concernant leur défense, qui est leur choix et que je respecte, elle est vécue par ma cliente comme étant aussi tout à fait inhumaine, car ils ne le replacent pas dans sa position de victime et d'être humain."
→ avec Rémy Chidaine