Consolidation des digues à Nevers : l'abattage d'une centaine d'arbres fait débat

Depuis le 18 février, la ville de Nevers s'est lancée dans une gigantesque opération de sécurisation de ses digues. La première étape du programme consiste à abattre cent-quatre arbres le long de la Loire. Une décision qui ne fait pas l'unanimité chez les riverains. 

Un chemin de promenade au bord de la Loire privé de ses platanes et érables anciens, c'est ce qui attend les Nivernais dans un avenir prochain. En cause : les racines, susceptibles de fragiliser les digues et les arbres pouvant créer des brèches en cas de crue. 
 


"Les arbres, c'est ce qui fait que c'est joli. On se promène, on regarde, c'est magnifique. Alors s'il y a plus d'arbres, c'est dommage", déplore une Nivernaise. 

Cette perspective est devenue un enjeu de sécurité, selon le maire Denis Thuriot. "L'arbre se déracine. Il est dangereux parce qu'il peut tomber sur des maisons à proximité et, en plus, créer une brèche dans la digue elle-même. L'arbre peut également être charrié par les eaux et devenir une source de danger supplémentaire, y compris pour les secours."  

Il évoque également l'âge des arbres et leur potentiel à risque, rendant obligatoire leur suppression avant l'opération de rénovation des digues. "Certains sont malades. Un arbre a une durée de vie limitée."
 

Des digues vétustes

Le maire décrit des digues qui présentent des risques importants. "L'idée est de prévenir une crue qui a statistiquement plus de chances d'arriver dans un avenir proche", explique-t-il. À Nevers, les digues ont un rôle majeur de prévention des risques d'inondation. 

"Aujourd'hui, une partie de la population est exposée à un risque de crue. Elle le sait, ce n'est pas une nouveauté. Par contre, on fait tout pour renforcer la sécurité de nos concitoyens et reculer l'échéance de devoir, par exemple, déménager," détaille le maire.
 

Un plan à 12 millions d'euros

L'opération de rénovation des digues de la ville de Nevers coûtera, au total, 12 millions d'euros.

Elle est co-financée par l'agglomération à hauteur de 2 millions d'euros. Le reste est pris en charge par le conseil départemental et l'État. 
 
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