La ville de Nevers, dans la Nièvre, fait vivre depuis le 21 février dernier un compte sur le réseau social TikTok. L'occasion de mettre en valeur la ville auprès d'une communauté plus jeune, mais aussi d'intéresser le public à l'actualité et à la vie de la commune de façon plus légère.
De l'humour, des chats, mais aussi la découverte de différents lieux, personnes et événements qui font vivre la ville.
Depuis le 21 février dernier, la ville de Nevers s'est inscrite sur le réseau social TikTok. Plus de 70 vidéos plus tard, elle comptabilise presque 7 000 abonnés, et 2,13 millions de vues sur l'ensemble des contenus publiés.
/regions/2023/08/01/64c91cde3218c_tiktok-nevers.png)
"On a proposé de s'y inscrire parce que l'on souhaitait toucher les plus jeunes", indiquent Louisa Korichi et Yoann Martin, les deux community managers de la Ville et de Nevers agglomération qui s'occupent du réseau, en poste depuis environ un an.
"Ce réseau est particulièrement bienveillant"
Les contenus publiés peuvent à la fois présenter l'exposition en cours au musée de la faïence et des beaux-arts, une démonstration d'une Nivernaise championne de twirling bâton, ou encore apprendre à réaliser un massage cardiaque, d'après les conseils d'un sauveteur de Nevers plage.
"Ce réseau est particulièrement bienveillant. On a davantage de bons commentaires que sur Facebook, où l'audience est plus âgée, et où cela est plus informatif, complète Louisa Korichi. Ce sont les contenus les plus décalés qui marchent souvent le mieux". Si le compte propose davantage de contenus "divertissants", cette dernière insiste sur les liens créés avec la communauté présente. "Quand on fait une vidéo sur un refuge pour les animaux, les gens derrière viennent nous demander des conseils." "On aide aussi parfois à mettre en lien des jeunes et des entreprises", précise également le maire de la commune, Denis Thuriot.
/regions/2023/08/01/64c91d2324120_tiktok-nevers-2.png)
L'élu partage l'engouement pour le réseau social. "L'objectif était de cibler une nouvelle tranche, celle des 18-24 ans. On se rend compte, notamment lors des campagnes électorales, que les jeunes sont parfois éloignés des institutions. On voulait leur faire connaître l'actualité de la ville, montrer des choses en coulisses."
Les jeunes ne sont pas dupes, il faut qu'il y ait du contenu derrière.
Denis Thuriot, maire de Nevers
L'édile concède un besoin de "rénover" l'image de la commune. "Mais les jeunes ne sont pas dupes, il faut qu'il y ait du contenu derrière, ce n'est pas seulement une question de vouloir être à la page". "Il se passe des choses à Nevers, mais très souvent, les gens ne les voient pas", estiment quant à eux les deux community managers. "Nous allons par exemple bientôt présenter des sports que peu de gens connaissent", explique Yoann Martin.
Une audience composée à 58% de 18-24 ans
Les chiffres que donne la municipalité correspondent à l'audience souhaitée : 58 % des vues viennent des 18-24 ans, 26 % des 25-34 ans. Il ne s'agit pas uniquement d'habitants de Nevers : 39 % résident dans la ville, mais 30 % sont également Parisiens, et 7% de Lyon.
"Certaines vidéos ont été beaucoup vues par des personnes qui n'habitent pas sur place. Elles en parlent derrière autour d'elle, par exemple avec des gens qui résident dans la Nièvre", s'amuse Louisa Korichi.
Si assez peu de communes en France sont présentes sur ce réseau, l'arrivée de Nevers en a inspiré d'autres, comme celle de Coulanges-lès-Nevers. Des villes en dehors de la région ont également pris des conseils, décrivent les deux communicants. Au point d'inspirer d'autres collectivités ou institutions bourguignonnes ?
