Depuis fin janvier, six avions de l'Armée de l'air ont investi l'aéroport de Nevers. Avec leurs équipages, ils doivent rester deux semaines pour y effectuer des vols d'entraînement, car leur base habituelle est inutilisable pour le moment.
Six avions Xingu de l'Armée de l'air venus de la base aérienne d'Avord, dans le Cher, font escale en ce moment sur le tarmac de l'aéroport de Nevers dans la Nièvre. Le temps de travaux, ils ont changé d'affectation. "Nous sommes en train de faire en ce moment une réfection totale de la piste de la base aérienne d'Avord, précise le colonel Olivier Kaladjian, le commandant de la base du Cher. Nous avons décidé de déployer notre flotte. Nous sommes heureux d'opérer depuis Nevers avec six de nos avions école, qui forment les futurs générations de pilotes de transport."
Une trentaine de stagiaires et leurs instructeurs ont pris leurs quartiers ici. Pour eux, c'est un changement d'habitudes. La piste est deux fois plus courte, le guidage radio est différent, ils doivent s'adapter à leurs nouveaux repères. "Ça ne les perturbe pas, ça les bouscule dans le bon sens du terme. Le nombre de vols qu'ils font par semaine est quasiment inchangé, détaille le capitaine de corvette Nicolas, chef de détachement de l'école de l'aviation de transport. Ils poursuivent leur formation comme si de rien n'était."
Ils resteront au moins jusqu'au 15 février
En cette période d'activité réduite, cet accueil permet un regain d'activité à l'aéroport. Quand les avions ne sont pas cloués au sol par le gel, les vols s'enchaînent au quotidien. L'aéroport de Nevers n'accueille pas de vols commerciaux. Habituellement, la piste ne reçoit que des avions privés ou de tourisme et les clubs locaux. "Cela fait vivre la plateforme, les avions attirent toujours, indique Corinne Mangel, adjointe au maire de Nevers. On a des visiteurs. La piste correspond pour l'entraînement de ces avions là. Donc tout était réuni."
Les six avions devraient rester à Nevers au moins jusqu'au 15 février. Leur séjour pourrait même se prolonger, en fonction de l'avancée des travaux sur leur base d'origine.