Le procès en correctionnelle du "dentiste de l'horreur" Jacobus Van Nierop, s'était achevé le 14 mars 2016 à Nevers. Le jugement a été placé en délibéré. La décision sera rendue mardi 26 avril. Ce dentiste est soupçonné d'avoir escroqué et mutilé une centaine de patients dans la Nièvre.
Un procès rapide
Le procès avait débuté le 8 mars, avec une forte attente de la part du collectif dentaire du Morvan, l'association des victimes du dentiste néerlandais.Cette association est menée par Nicole Martin, elle aussi, victime du dentiste.
A l'issue du procès elle s'est estimée "soulagée", car les mauvais traitements ont été énoncés, la souffrance psychologique et physique des victimes a pu être entendue et portée par la voix de l'avocat du collectif, maître Charles-Joseph Oudin.
Le procès s'est déroulé rapidement, car le prévenu, Jacobus Van Nierop, n'a jamais cherché à commenter ou ajouter des informations, à chaque fois que la parole lui était donnée.
Réquisition
La procureure, Lucile Jaillon-Bru, à l'issue du procès avait conclu "Je requiers à l’encontre de Jacobus Van Nierop une peine qui ne peut être inférieure à 8 ans d’emprisonnement assortie d’un maintien en détention et d'une interdiction définitive d’exercer sa profession. » Et aussi 16 amendes de 700 euros sont adressées à son encontre.Un dentiste, vu comme le "messie"
Les victimes souffrent physiquement des séquelles laissées par les mauvais traitements du dentiste néerlandais, mais d'autres souffrent psychologiquement de leur passage entre les mains de Van Nierop : cauchemars, phobie des blouses blanches, profond malaise en remettant les pieds à Château-Chinon....Ce dentiste s'était installé à Château-Chinon en novembre 2008, alors que la ville avait vu partir le dernier praticien en retraite.
Afin d'éviter un désert médical, un chasseur de tête néerlandais, installé dans le Morvan, avait favorisé le recrutement du dentiste Van Nierop.
Devant une forte attente des patients de Château-Chinon et du Morvan, beaucoup de victimes se sont retrouvées comme sous "l'influence d'un gourou" et ont enchaîné les rendez-vous.
Très rapidement, les patients se sont plaints de douleurs et de soins mal adaptés. Et devant l'ampleur des plaintes, une association de victimes s'est constituée. Une liste de 92 victimes recensées s'est ainsi créée.
