Nièvre : la volaille au secours des élevages bovins

Économique, pratique et réputée plus saine : la volaille est de plus en plus prisée par les Français à l'heure du repas. Au point que les élevages de la Nièvre envisagent de plus en plus la diversification comme solution face à la crise de l'élevage bovin.

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Son métier, c'est le boeuf. L'exploitation de Loïc Perreau héberge 200 charolaises mais, installé depuis deux ans, l'éleveur a décidé d'y adosser un élevage de volailles. "C'est une couverture, un revenu fixe, admet l'éleveur. Et une tranquillité, ce n'est pas trop contraignant, moins que des vaches." Sur sa ferme, 12 000 dindes et 33 000 poulets sont donc élevés avant d'être vendus à un distributeur pour produire de la viande.

Avec Christophe Jendot, boucher, Loïc Perreau, exploitant agricole, et Eric Point, éleveur bovin / Reportage de Rémy Chidaine, Tania Gomes et Carlos Zappalá ©France 3 Bourgogne


Cette activité complémentaire séduit de plus en plus d'agriculteurs du département, qui y voient une piste pour sécuriser leurs revenus. "Aujourd'hui la conjoncture en élevage allaitant est assez difficile, admet Eric Point, exploitant agricole. C'est vrai que ce type d'élevage est plutôt sécurisant." "Dans l'hypothèse où l'exploitation laisse un peu de temps de marge pour travailler autre chose, c'est une diversification qui peut être intéressante pour l'éleveur", abonde Didier Ravel, qui élève vaches et moutons.

Un marché en expansion


A l'origine de cet intérêt, des ventes toujours plus importantes. Depuis 2011, la volaille a dépassé le boeuf comme viande la plus consommée en France. "On vend beaucoup, surtout la volaille à la coupe : escalopes de dinde, blancs de poulet, cuisses de poulet", détaille Christophe Jendot, boucher à Nevers, gérant de l'établissement.



Or, un critère prend également de plus en plus d'importance quand il faut passer à la caisse.  "Les gens cherchent des producteurs locaux, ajoute le boucher. Ils nous demandent systématiquement d'où vient la viande." Mais la production de volaille nivernaise est encore peu développée. En Bourgogne, l'Yonne et la Saône-et-Loire produisent plus de 75% des poulets de la région.



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