Il reprend vie après avoir été incendié en février dernier, au cours des violences urbaines. Le centre social de Nevers (Nièvre) retrouve une activité normale. De quoi soulager salariés et adhérents de tous âges.
Son incendie en marge des violences urbaines avait suscité la colère et l’indignation. Ravagé par les flammes en février dernier, l’Espace socio-culturel grand Ouest (Esgo) de Nevers (Nièvre) a, six mois plus tard, retrouvé une activité normale. Les adhérents peuvent en effet à nouveau profiter de toutes les activités.
Comme ce mercredi 23 août. Ce matin-là, 150 membres du centre social partent pour une sortie dans un parc de loisirs. Trois bus sont spécialement affrétés pour le transport. "On apprécie les sorties. Là on ira voir les animaux, nous profiterons de cette sortie pour aller au restaurant", savoure d’avance une passagère à la retraite. "Ça évite de rester chez moi, à ne rien faire. Ça permet de sortir un peu. Participer avec du monde, en famille, c’est bien", explique de son côté un jeune adolescent.
L’excursion s’inscrit dans le programme d’été du centre social. Un temps fort qui permet de rassembler les habitants de tous âges. "Ce sont des choses qu’on fait régulièrement. C’est une grosse sortie. C’est rare qu’on prenne trois bus. Là, c’est parce qu’il y avait une forte demande des adhérents, donc on voulait faire plaisir à tout le monde", raconte Lucas Mignard, membre de l’Esgo.
Ça permet aux adhérents de quitter le quartier. On a des familles qui n’ont pas la possibilité de partir en vacances. Ça leur fait du bien de venir.
Lucas Mignard, salarié de l’Esgo
Après l’incendie du 24 février dernier, le centre avait dû fermer ses portes près d’un mois. Depuis, les activités ont repris petit à petit. Un soulagement, notamment pour les jeunes qui participent aux animations.
"Le centre est ouvert 5 fois par semaine, j’y viens 4 jours. C’était dur quand c’était fermé. On venait ici on parlait. Et là, on se retrouvait dehors. Ici, on a tout, on est tranquille. Ça fait plaisir de retourner ici", confie Firat.
Un soulagement également pour les adhérents les plus âgés. Car le centre social compte aussi de nombreux séniors. Cet après-midi, c’est atelier de travaux manuels. "Ça nous permet de faire beaucoup de choses, d’avoir du contact, à notre âge, on en a besoin. C’est pas mal. On se sent à l’aise", salue Bernadette.
Le centre, c’est le cœur du quartier. On est un pilier.
Gwendoline Corral-Molina, assistante de direction.
Après les mois perturbés, le centre redécouvre un quotidien apaisé, au cœur du quartier. Et les salariés multiplient les moments d'échange pour renforcer les liens avec les habitants. "C’est la vie normale. On est revenu presque en force Les habitants sont avec nous, on a eu beaucoup de soutien. On est là tous ensemble et on avance maintenant", raconte Gwendoline Corral-Molina, assistante de direction.
Une grande fête de fin d'été aura lieu vendredi prochain. L'occasion de tous se retrouver avant le début de la nouvelle année scolaire.