Chaque 11 novembre, on célèbre l'armistice qui a mis fin à la Première Guerre mondiale. Quatre années d'un conflit meurtrier qui a mis l'Europe à feu et à sang. Et pourtant, les citoyens ne se pressent guère autour des monuments aux morts lors de cet hommage. A quoi sert de commémorer ce souvenir?
Plus aucun Poilu est en vie pour témoigner de l'horreur des tranchées. Le dernier survivant français de la Grande Guerre s’appelait
Lazare Ponticelli, il est mort le 12 mars 2008. Les cérémonies du 11 novembre n'attirent pas vraiment les foules. Par la force des choses, il y a de moins en moins d'anciens combattants.
D'une certaine façon, c'est une bonne nouvelle. C'est le signe que nous vivons en paix depuis des décennies. Mais, dans ce contexte, est-ce que ces commémorations ont encore du sens ?
- Chloé, élève de CM2
- Théo, élève de CM2
- Jean-Luc Osselin, porte-drapeau
- Catherine Dehais, directrice départementale de l'Office National des Anciens Combattants (ONAC)
Transmettre un message de paix
Les commémorations ne sont plus seulement destinées à glorifier des soldats morts pour la patrie ou à rappeler un passé douloureux. Une nostalgie mortifère relativement stérile. A travers ces cérémonies, on tente d'assurer la continuité du message de paix au fil des siècles. C'est aussi l'occasion de louer la démocratie et les droits de l’homme.
L'occasion de réfléchir avec les jeunes générations
Les mécanismes, qui ont déclenché ce premier conflit mondial, représentent évidemment une question intéressante à étudier. Mais les conséquences sociales et géopolitiques sont tout aussi éclairantes. Car, sur les ruines d'une Europe dévastée, les sociétés ont été métamorphosées.On a vu émerger la femme dans l'économie et la société. Le suffrage universel s'est répandu à travers le monde. Des idéologies politiques et des courants de pensées nouveaux ont prospéré : le mouvement communiste international, le pacifisme, le dadaïsme... La chirurgie et la médecine ont accompli des progrès fulgurants durant cette guerre : vaccinations,anesthésie, radiologie… La Première Guerre mondiale a, en partie, forgé le présent que nous connaissons.