Emmanuel Macron a dévoilé, lundi 2 octobre la liste des sites d'implantation de 238 nouvelles brigades de gendarmerie à travers le pays. Dans la Nièvre, Saint-Eloi a été choisie pour en accueillir une fixe. Une décision qui fait le bonheur des élus et de la population.
Elle accueillera l'une des 238 nouvelles brigades de gendarmerie annoncées par Emmanuel Macron, lundi 2 octobre. Dans la Nièvre, Saint-Eloi fait partie des deux communes sélectionnées pour accueillir un détachement de gendarmes, comme dix autres villes en Bourgogne.
Le maire de la commune, Jérôme Malus (DVD), est ravi de cette arrivée. "C'est une vraie satisfaction. On a candidaté dès que le programme est sorti. C'est une volonté de notre mandat, axé sur la santé et la sécurité. Une brigade, c'est une dizaine de familles qui vont arriver, pérenniser le commerce et l’école", se réjouit-il.
Une bonne nouvelle pour les habitants
Selon le maire, il était important d'installer une brigade à Saint-Eloi pour des raisons de sécurité routière. "On a eu des époques compliquées avec des gendarmes à 25 kilomètres de la commune, pas disponible 24 heures sur 24. On est sur un axe vraiment spécial avec l’autoroute A77 et deux départementales, ça va permettre de renforcer la sécurité dans nos campagnes."
Dans l'ensemble, l'arrivée de la brigade est bien accueillie par la population. "C’est un point positif pour la commune. On a des routes assez circulantes et les gens ne respectent pas forcément la vitesse limitée. On a aussi beaucoup de vols dans la commune, donc ça va peut-être dissuader les gens", espère une habitante.
Certains ont cependant quelques interrogations. "Ce qui me navre, c’est qu’il y a quelques années on en a fermé beaucoup", déplore un riverain. "Aujourd’hui, c’est encore le contribuable qui va payer tout ça. C’est une commune qui touche à Nevers, est-ce que c’est bien judicieux de la mettre aussi près ? Peut-être qu'elle aurait été plus utile à d’autres endroits."
Le souci du financement
Le terrain pour la construction a déjà été retenu. Il servira à l'installation de baraquements pour les gendarmes, de bureaux et de garages. Il est situé dans un des nouveaux quartiers de la commune, au cœur du village.
Mais le département, de son côté, alerte sur le financement des bâtiments pour les futures brigades de gendarmerie. "Comment les construit-on ? Aujourd’hui, on ne constate pas de modèles économiques qui permettent d'assurer la construction de la gendarmerie. Il faut un modèle de construction spécifique pour le monde rural qui n'est pas le même que le monde urbain. Cette différence ne permet pas d'atteindre un équilibre financier. Le poids financier retombe sur le département", alerte Fabien Bazin, président du conseil départemental de la Nièvre.
Il ne suffit pas de dire qu'on annonce des gendarmeries, il faut expliquer derrière comment on les construit.
Fabien BazinPrésident du conseil départemental de la Nièvre
À Saint-Eloi, la nouvelle caserne est prévue pour fin 2026. La municipalité attend encore des précisions pour savoir si des effectifs pourraient arriver plus tôt en mettant à disposition des bureaux dans la mairie.