Le directeur du festival No Logo regrettait les contrôles de gendarmerie de grande ampleur "sans aucune pédagogie" aux abords du site de Fraisans le week-end dernier. La préfecture se défend et estime avoir eu une réponse adaptée à l'ampleur de l'événement.
Dimanche 12 août, dernier jour du No Logo Festival. Son directeur, Florent Sanseigne, se dit ravi de cette sixième édition qui a affiché complet avec 42 000 festivaliers sur trois jours. Un gros point noir est toutefois pointé du doigt : "l'attitude de la gendarmerie est difficilement compréhensible, estime le directeur. Les très nombreux contrôles et les chiens renifleurs de drogue lâchés sur les festivaliers ne montrent aucune volonté de leur part de vouloir dialoguer ou faire de la prévention. Il n'y a eu que de la répression".
"Les gendarmes ont agi avec mesure"
La préfecture du Jura admet que la gendarmerie "s'est fortement mobilisée" mais estime que cela a été fait "dans l'intérêt des festivaliers, pour garantir l'ordre public, la sécurité des personnes et des biens et lutter contre les trafics de drogues. Les gendarmes ont agi avec professionnalisme et mesure".
Une présence importante dû, selon la préfecture, au contexte de menace terroriste, à la configuration du terrain, à la présence d'un cours d'eau à proximité du site, au nombre de spectateurs présents mais aussi au "type de public" accueilli par le festival.
Trois trafiquants de drogue arrêtés
Au total, trois personnes ont été arrêtées pour trafic de stupéfiants et plusieurs centaines de grammes de drogue ("douces", dures et de synthèse) ont été saisies. 28 procédures pour "usages illicites de stupéfiants" ont été engagées, soit 7 de plus que l'année dernière. Côté insécurité routière, les gendarmes ont relevé 121 conduites sous l'emprise de stupéfiants et 17 en état d'alcoolémie délictueux.
Par ailleurs, aucun vol ni aucun débordement n'a été recensé. Un constat que la préfecture met sur le compte du dispositif de maintien de l'ordre mis en place.