Notre-Dame de Paris : un exploitant de la Nièvre offre des chênes pour la reconstruction

La solidarité s'organise après le terrible incendie à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Un exploitant forestier de la Nièvre a déjà indiqué son souhait d'offrir des chênes et d'aider à en trouver pour la reconstruction de la charpente de l'édifice.

Interrogé sur franceinfo au lendemain du terrible incendie qui a touché la cathédrale Notre-Dame de Paris, le patron du groupe nivernais Charlois, premier exploitant de chêne en France, veut se "rendre utile" en offrant du bois et en commençant à coordonner la recherche d'arbres de la meilleure qualité.

"Mon groupe peut offrir du bois évidemment. On mettra tout ce qu'on peut à disposition. Et on peut aider à le trouver, en mettant nos réseaux au service des Monuments de France. Qu'ils nous appellent quand ils veulent", précise le président du groupe ce mardi 16 avril.

"Le chantier prendra sûrement des années, voire des dizaines d'années, mais il faudra des milliers de mètres cubes de bois. Il va falloir trouver des très belles pièces, des gros diamètres", anticipe Sylvain Charlois sur franceinfo.

Il propose donc de commencer à "sourcer" les meilleurs chênes et mettre de côté les meilleures pièces. Selon lui, il a fallu 1 300 chênes pour construire la charpente il y a huit siècles, ce qui équivaut à "au moins 3 000 mètres cubes de bois". "Pour constituer un stock de grumes de chêne de cette qualité, en quantité suffisante, il va falloir plusieurs années", a-t-il estimé. 
 

 

Les initiatives se multiplient

Le groupe Charlois n'est pas le seul à vouloir aider. En fin de matinée, l'assureur Groupama, investisseur institutionnel et propriétaire terrien, a également "offert" les 1 300 chênes centenaires nécessaires à une reconstruction à l'identique, prélevés dans ses forêts normandes. 

Le syndicat filière bois (SFB) qui regroupe les exploitants forestiers, a renchéri en s'engageant à réserver ses "plus beaux chênes" pour le chantier. "Nous ne savons encore si la reconstruction se fera à l'identique, mais bien évidemment les forêts françaises, publiques et privées, sont mobilisées" pour ce joyau de l'architecture médiévale, a résumé Michel Druilhe, président de l'interprofession France Bois Forêt. 

La filière avait déjà offert des chênes pour la reconstruction du Parlement de Bretagne, refait à l'identique après l'incendie de 1994.  D'autres édifices ayant subi des incendies ont choisi de remplacer les charpentes de bois par du béton, comme la cathédrale de Reims.

Jacky Favret, qui préside l'union régionale des communes forestières de Bourgogne-Franche-Comté, compte bien plaider pour la mise en place d'une "coordination nationale" pour récolter et stocker les meilleurs chênes.

Pour être utilisé sur le chantier de reconstruction, les chênes devront avoir été plantés au plus tard au XIXe siècle.
 
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