Ce matin du mercredi 6 septembre 2017, l'ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) a dressé son bilan de l'année 2016 pour la Bourgogne-Franche-Comté, à Dijon ; une année 2016 globalement satisfaisante.
Un bilan attendu. Comme chaque année, l'ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) a dressé son bilan de l'année 2016, en Bourgogne-Franche-Comté.
L'année 2016 a été globalement satisfaisante, d'après le gendarme du nucléaire.
55 inspections réalisées
Durant l'année 2016 :
- 55 inspections ont été réalisées
- 33 incidents ont été déclarés, sans conséquence pour les personnes exposées à la radioactivité.
L'autorité se veut également vigilante sur le développement des opérations de chirurgie assistée par imagerie.
Un reportage de Maryline Barate, Christophe Gaillard et Philippe Sabatier :
- avec Marc Champion, chef de la division de sûreté nucléaire à Dijon
L'ASN, qu'est ce que c'est ?
Au nom de l'Etat, l'ASN est une autorité administrative indépendante qui réglemente et contrôle la sûreté nucléaire, et la radioprotection. Son but ? : protéger les travailleurs, les patients et l'environnement des risques liés au nucléaire.Quelles sont ses missions ?
- informer les citoyens
- contrôler les activités nucléaires civiles comme les centrales nucléaires d'EDF
- contrôler le transport des matières radioactives
- contrôler les activités du domaine médical ou de recherche
La radiothérapie dans le secteur médical en chiffres
Le secteur médical est le domaine le plus surveillé par l'ASN.
En Bourgogne-Franche-Comté, l'ASN contrôle :
- 8 services de radiothérapie externe
- 4 services de curiethérapie
- 14 services de médecine nucléaire (pratique de la radiothérapie interne)
- 37 établissements qui pratiquent l'imagerie interventionelle
- l'utilisation de 49 scanners médicaux
- l'utilisation de 800 appareils de radiodiagnostic médical
- l'utilisation de 2 000 appareils de radiodiagnostic dentaire
La radioprotection dans les secteurs industriel et vétérinaire en chiffres
La division de l'ASN contrôle également :
- 360 établissements dans l'industrie et la recherche
- 191 cabinets vétérinaire dont 3 disposent d'un scanner
Areva et les dysfonctionnements de son usine du Creusot
En 2016, l'usine Areva du Creusot avait défrayé la chronique. Des trop fortes teneurs en carbone avaient été détectées dans la cuve de l'EPR de Flamanville ; des cuves fabriquées dans les ateliers du Creusot.L'Autorité de Sûreté Nucléaire va bientôt déclarer la cuve de l'EPR de Flamanville apte à fonctionner malgré les anomalies. Cet avis devrait être rendu officiellement en octobre 2017. EDF et Areva se sont engagés à réaliser des contrôles réguliers sur le fond de cuve. Toutefois, le couvercle de la cuve, dont la géométrie est plus complexe, devra être remplacé d'ici 7 ans.
Ecoutez Simon Liu, le directeur des équipements sous-pression nucléaires à l'ASN :
Au chapitre nucléaire et bilan de l'année 2016, rapplez-vous, l'usine Areva du Creusot a défrayé la chronique. Le site de Saône-et-Loire a été pointé du doigt pour des défauts de fabrication sur des cuves de réacteur nucléaires sorties de ces ateliers, et ce sur plusieurs années. C'est sur le réacteur de l'EPR en cours de construction à Flamanville, dans la Manche, que le pot-aux-roses a été découvert. L'Autorité de Sûreté Nucléaire s'apprête à accepter que cette centrale nouvelle génération puisse entrer en fonctionnement malgré ces anomalies. Ecoutez Simon Liu, directeur des équipements sous pression nucléaires - Autorité de Sûreté Nuclaire (ASN)