Alors que la France entière se réjouissait après la finale de la coupe du monde de football, des viticulteurs avaient le cœur gros après l’orage de grêle qui a frappé des domaines viticoles de Côte-d’Or, dimanche 15 juillet 2018.
Les photos de Pascal Lachaux et sa femme Florence Arnoux sont éloquentes : les grappes abîmées et les feuilles déchirées témoignent de la violence de l’averse de grêle qui s’est abattue sur le domaine Arnoux-Lachaux à Vosne-Romanée.
"Ce n’est pas la première fois. Il s’agit du second épisode de grêle, le premier a eu lieu le 3 juillet", dit Pascal Lachaux.
#Bourgogne Après 2 ème passage de grêle du 15 Juillet , No comment ! #NuitsStGeorges #ClosdesCorvées via @DomaineArnouxLachaux #CeuxquifontleVin #winelover pic.twitter.com/ARqV3LcNSK
— YolandeCoentMargerit (@yolandecoent) 16 juillet 2018
Plusieurs autres domaines ont été touchés par cet épisode de grêle localisé, notamment à Premeaux-Prissey ou Marey-lès-Fussey.
Gros orage de #grele en #cotedor #Bourgogne en particuliers sur Premeaux Prissey pic.twitter.com/lGGH0pMbbu
— Olivier Badoureaux (@O_Badoureaux) 15 juillet 2018
A noter que les générateurs anti-grêle qui sont installés dans le secteur n’ont pas fonctionné, car les viticulteurs n’ont pas reçu d’alerte.
En principe, les possesseurs de générateurs sont alertés à l'avance par l'ANELFA, une association qui travaille en partenariat avec Météo France.
L’efficacité du système repose sur un déclenchement des générateurs 3h30 à 4h, avant le passage du nuage de grêle.
Ce dispositif, ce sont 125 générateurs à iodure d'argent répartis dans le vignoble, pour un coût de 8 à 10 euros par hectare et par an.
Sur la zone de Nuits Saint-Georges, la grêle a touché 150 hectares le 3 juillet et 180 hectares le 15 juillet. Et ce souvent les mêmes parcelles qui ont écopé.
Le reportage de Michel Gillot et Gabriel Talon
Intervenant :
- Raphaël Dubois, Viticulteur à Premeaux-Prissey