Ouragan Irma : des Francs-Comtois toujours sans nouvelles de leurs proches

Depuis le passage de l'Ouragan sur les Antilles françaises, les dernières heures sont longues pour les familles en attente de nouvelles de leurs proches. On déplore 4 morts sur l'île de Saint-Martin. 

Chantal sans nouvelles de sa fille et petite fille

Quelques jours avant l’arrivée de l’ouragan Irma, elle avait eu sa fille au téléphone. Depuis, plus rien. Chantal Wolff est perdue, inquiète, désemparée. Dans ces moments, les qualificatifs manquent. Sa fille de 47 ans, Sandrine et sa petite fille, Maeva n’ont plus donné signe de vie depuis plusieurs jours. Depuis Chantal, scrute les informations à la télévision, reste près de son téléphone et attend. Une attente interminable pour la mère de famille.
« Je me fais du souci, je n’arrive pas à dormir. Nous avions parlé au téléphone avant la catastrophe. Elle m’a dit qu’elles allaient partir chez des amis où elles seraient plus en sécurité », explique l’habitante de Valentigney, dans le Doubs.
Les images à la télévision, sur les réseaux sociaux, circulent et alimentent les peurs de Chantal. « Je regarde sans arrêt les informations, je vois des villes saccagées et j’entends Emmanuel Macron qui parle d’un bilan lourd et cruel, je ne suis pas trop confiante. Difficile de l’être », poursuit-elle difficilement. Depuis la catastrophe, la Franc-Comtoise a appelé le numéro mis en place par la cellule interministérielle (01 82 71 03 37). En vain.
Sur les réseaux sociaux, Chantal a publié des photos de sa petite fille et de sa fille. Dans l’espoir de recevoir enfin des nouvelles.

Je n'ai pas de nouvelles de mon amie

A Pugey dans le Doubs, Patricia Marguet attend. Son amie d'enfance Valérie B. vit à Saint-Martin depuis onze ans. Le couple a monté une entreprise sur l'île antillaise. "Je sais juste qu'ils devaient aller se mettre à l'abri sur la partie hollandaise de l'île dans l'hôtel Simson Bay Resort" explique Patricia qui a pu avoir son amie via Facebook juste avant le passage de l'Ouragan. Un communiqué publié sur le site internet de l'hôtel annonce que tous les clients sont sains et saufs. Patricia Marguet est rassurée mais espère pouvoir avoir rapidement des nouvelles de son amie d'enfance. 
 

Je quitte le front de mer, ça va être cataclysmique, Hiroshima

Voici les dernières paroles de son fils. Eric Wets un montbéliardais a vécu l'ouragan par procuration. Son fils de 21 ans est cuisinier à Marigot sur l'ïle de Saint-Martin. Il a pu l'avoir avant le passage de l'ouragan. Le jeune cuisinier qui vivait sur le bord de mer est allé se réfugier dans la villa d'amis à l'intérieur des terres. "Nous allons tous bien", un SMS est arrivé à 22h30 hier soir pour rassurer toute la famille. Eric Wets que nous avons pu contacter par téléphone explique que la maison où son fils s'est réfugié a tenu le coup. Elle est debout, mais tout est détruit dehors lui a confié son fils. Le restaurant que tenait Pierre-Antoine Wets a subi de gros dommages.