Deux Bourguignons font partie de la soixantaine de personnes interpellées lundi dans toute la France. Ils sont soupçonnés d'avoir téléchargé des fichiers pédopornographiques.
Un coup de filet dans une trentaine de départements. Deux Bourguignons font partie de la soixantaine de personnes interpellées depuis lundi et soupçonnées d'avoir téléchargé des milliers de photos et vidéos pédopornographiques. Il s'agit d'un habitant de Montholon (Yonne), condamné dans cette affaire à porter un bracelet électronique pendant 10 mois. Et d'un habitant Genlis (Côte-d'Or) âgé de 54 ans. Des milliers de contenus pédopornographiques ont été saisis.
Comment ont travaillé les policiers pour opérer ce vaste coup de filet ?
Le coup de filet a été opéré par 220 policiers et coordonnée par l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).
Les suspects téléchargeaient les photos et vidéos sur les réseaux de pair à pair (pear to pear), qui permettent aux utilisateurs d'échanger directement des fichiers sans passer par un serveur.
Les enquêteurs, aidés d'un logiciel américain utilisé par le FBI, ont pu pénétrer ces réseaux, remonter les adresses IP et détecter les téléchargements.
Plus d'une centaine de disques durs externes, une centaine de téléphones et ordinateurs portables, près de 150 clefs USB, des DVD et des CD ont été saisis lors des perquisitions.
Toutes les catégories socio-professionnelles sont representées dans ce coup de filet a indiqué le chef de l'OCRVP à franceinfo. "C'est une infraction qui transcende toutes les couches sociales et tous les âges puisque dans cette opération, nous avons des gens qui ont entre 28 et 75 ans. Nous avons des environnements familiaux qui sont totalement différents. Nous avons des couples avec enfants, des couples sans enfants, des célibataires, des gens divorcés avec enfants et sans enfants. Donc véritablement, toutes les couches sociales de la société sont touchées" indique Eric Berot, chef de l'office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).
Quelle est la peine encourue pour ces faits ?
La consultation et le téléchargement d'images pédopornographiques sont passibles de cinq ans d'emprisonnement, contre deux auparavant. Les auteurs sont automatiquement inscrits au Fijais, le Fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes.