Deux cas de peste porcines sont déclarés en Belgique. Les départements français limitrophes sont en vigilance. En Haute-Saône, la FDSEA a alerté le Préfet.
Thierry Chalmin, président de la FDSEA 70 demande à l'Etat la tenue urgente d'une commission chasse et faune sauvage. Le syndicat demande l'abandon immédiat du plan de gestion du sanglier. Et le classement nuisible du sanglier.
La confirmation de deux cas de peste porcine africaine sur des sangliers en Belgique inquiète le monde agricole. Le ministère de l'Agriculture français a demandé la semaine dernière "une mobilisation immédiate pour protéger (les) élevages" porcins, menacés par un virus sans vaccin, ni traitement.
Le virus qui ne touche que les porcs et les sangliers, est présent sur la commune wallonne d'Etalle, à une dizaine de kilomètres de la frontière française.
Un plan d'action en France
Une réunion s'est tenue vendredi 14 septembre entre éleveurs, transporteurs, abatteurs, vétérinaires, mais également chasseurs.
Pour le volet faune sauvage, il s'agit avant tout de "mesures de restriction de la chasse dans les communes qui bordent la frontière belge" afin d'éviter des déplacements d'animaux éventuellement contaminés.
Les autorités vont demander aux chasseurs de mettre en place une action de surveillance de l'état de santé des sangliers: "ils vont méthodiquement parcourir les forêts à la recherche d'éventuels sangliers morts pour voir si ce qui a été découvert en Belgique n'existe pas chez nous", a déclaré Loïc Evain, directeur général adjoint de la DGAL (Direction Générale de l'Alimentation).
Une mesure jugée insuffisante pour le syndicat de la Coordination rurale, qui estime qu'il faut "agir en amont sur la faune sauvage en réduisant immédiatement et drastiquement la population de sangliers dans la zone frontalière, notamment par des tirs à l'affût pour limiter les déplacements d'animaux qui interviennent lors des chasses en battue".
Pour le volet élevage, les autorités vont procéder essentiellement à un rappel général des règles de biosécurité, afin d'éviter l'introduction du virus dans les élevages de porcs, "avec une attention toute particulière" pour les départements frontaliers de la Belgique que sont les Ardennes, la Meuse, la Moselle et la Meurthe-et-Moselle.
C'est quoi la peste porcine ?
La peste porcine africaine, non contagieuse pour l'homme, "se transmet d'un animal à un autre mais peut également se disséminer par des mouvements de véhicules, de personnes en provenance de zones infectées ou par l'intermédiaire de denrées alimentaires", a précisé le ministère. La peste porcine africaine peut également se disséminer par des mouvements de véhicules et de personnes en provenance de zones infectées.
Selon le ministère, la maladie a fait plusieurs incursions en France, en 1964, 1967 et 1977, à la suite de cas apparus dans la péninsule ibérique à partir de 1957.
L'annonce de la propagation de ce virus aux portes de l'Hexagone survient peu après plusieurs alertes lancées par le milieu agricole.
A la fin du mois d'août, la présidente du principal syndicat agricole français FNSEA, Christiane Lambert, s'était inquiétée des risques de transmission dans les fermes de la peste porcine africaine, déjà présente en Europe de l'est, d'où certaines sociétés de chasse importent des sangliers pour leurs élevages de gibier.
Que faire si un élevage est atteint par la peste porcine ?
Si un élevage est victime de peste porcine africaine, il y aura abattage total, désinfection, mise en place d'un périmètre de sécurité et de la maîtrise du mouvement des animaux, ainsi que des contrôles de tout ce qui entre et sort de l'exploitation agricole, notamment l'aliment. La peste porcine fait partie des maladies de catégorie A, ce qui implique une éradication immédiate, mais on ne s'interdit aucune nouvelle mesure.