PSA Peugeot Citroën lance sa marque DS spécialisée dans le luxe en Iran. Les modèles DS seront commercialisés d'ici quelques mois représentent le haut de gamme de la DS5. Ils sont fabriqués à Sochaux.
PSA Peugeot Citroën a annoncé mercredi avoir lancé en Iran sa marque DS, spécialisée dans le luxe, premier signe tangible d'un retour du constructeur français dans ce pays très courtisé par les entreprises étrangères depuis l'accord nucléaire de juillet.
Alors que le président du directoire de PSA, Carlos Tavares, avait annoncé fin juillet la signature d'un accord de distribution avec un partenaire iranien, le
nom de ce dernier a été officialisé à Téhéran: le groupe Arian, "spécialisé dans la distribution automobile depuis 2011".
La filiale ATI Motor d'Arian "importera, distribuera et assurera le service après-vente de DS en Iran selon les standards de la marque", a précisé DS dans un communiqué diffusé à Paris, sans donner d'objectifs de vente.
Les modèles DS commercialisés en Iran "d'ici quelques mois" seront le haut de gamme DS5, la berline à trois volumes DS 5LS et le SUV (4x4 urbain) DS6. Ces deux derniers modèles sont inconnus sur le marché d'Europe occidentale, PSA les produisant dans le cadre d'une co-entreprise en Chine.
Le groupe automobile français n'a en revanche pas encore annoncé d'accord industriel avec des partenaires iraniens pour reprendre pied dans ce pays. M. Tavares fait état depuis des mois de la difficulté des négociations en cours.
PSA a quitté l'Iran en 2012, un coup dur pour ce constructeur alors que le pays était à l'époque son deuxième débouché en volume après la France. Son partenaire historique IranKhodro produit toujours 350.000 voitures par an sous la marque Peugeot, mais PSA ne les comptabilise pas dans ses statistiques mondiales car elles sont fabriquées avec des pièces locales et chinoises.
La production iranienne d'automobiles, qui était de 1,65 million d'unités en 2011 a fortement chuté à 740.000 en 2013 à cause des sanctions imposées par les Etats-Unis et l'Union européenne en représailles au programme nucléaire controversé de la République islamique.
La production est repartie à la hausse pour atteindre 1,1 million de véhicules en 2014 grâce à l'allègement des sanctions contre ce secteur.
Avec l'accord historique sur le nucléaire signé en juillet qui ouvre la voie à la levée des sanctions, l'Iran est considéré comme l'un des marchés automobiles les plus prometteurs au monde: le taux d'équipement y est inférieur à 100 voitures pour 1.000 habitants, six fois moins que dans l'UE, et ses consommateurs y sont non seulement solvables mais aussi friands de modèles bien équipés.
(AFP)