La qualité de l’air est mauvaise dans la région ce mercredi 7 décembre 2016. C’est le cas tout particulièrement dans l’Yonne où le seuil d'alerte sur persistance est activé. En Saône-et-Loire, la situation est aussi dégradée.
Les conditions météorologiques anticycloniques qui règnent sur une bonne partie de la France empêchent la dispersion des particules fines. Cela favorise l'accumulation des polluants, qui sont émis par les chauffages notamment, mais aussi par les véhicules et les installations industrielles.
La pollution aux particules fines qui touche la Bourgogne va se poursuivre jusqu'au jeudi 8 décembre, en raison du beau temps qui règne sur la région et d’un vent faible. Le département de l'Yonne, qui jouxte la Région parisienne, est particulièrement touché.
Le reportage de Marianne Picoche, Romain Liboz, Emmanuel Picaut et Philippe Sabatier
Le seuil d'alerte sur persistance a été activé sur le département de l'Yonne.
Le risque de franchissement du seuil d'information et de recommandation est maintenu en Saône-et-Loire.
Les prévisions météorologiques pour la journée de demain jeudi 8 décembre étant stables, les concentrations en PM10 devraient rester élevées et le risque de franchissement de seuils maintenu, indique Atmosfair Bourgogne, qui est chargée de la surveillance de l’air dans la région.
Quelles sont les consignes ?
Il est demandé à la population de :- privilégier les modes de déplacement non polluants ou en commun
- différer les déplacements non indispensables
- réduire sa vitesse de 20 km/h hors agglomération
- limiter les travaux nécessitant l’usage de solvants.
- Les industries sont appelées à réduire leurs émissions de composés organiques volatiles et d’oxydes d’azote.
Quelles sont les conséquences des particules sur la santé ?
Les particules fines ont des conséquences sur la santé, (principalement pour les femmes enceintes et les jeunes enfants, les personnes de plus de 65 ans, les personnes souffrant de pathologies cardiovasculaires, les insuffisants cardiaques ou respiratoires, les personnes asthmatiques).La toxicité des particules en suspension dépend de leur taille. "Plus les particules sont petites, plus elles pourront pénétrer profondément dans l’arbre pulmonaire. Les plus fines particules peuvent irriter les voies respiratoires inférieures et altérer la fonction respiratoire dans son ensemble. De plus, certaines ont des propriétés mutagènes et cancérigènes", indique Atmosfair Bourgogne.