La ministre de l'Écologie Ségolène Royal annoncera "la semaine prochaine" des "mesures extrêmement fermes" de lutte contre la pollution de l'air. Cette décision intervient après la publication d'un rapport, qui estime à 100 milliards d'euros par an le coût de la pollution en France.
Le coût de la pollution de l'air est de 101,3 milliards d'euros par an
"La semaine prochaine, je vais rendre publiques les décisions que l'Etat va prendre. Il ne faut plus que les gens rouspètent, que les gens disent ce n'est pas le moment, on verra demain. Il faut aussi que les maires des grandes villes prennent leurs responsabilités dès lors que la loi de transition énergétique va leur donner des moyens d'agir, notamment pour créer des zones de restriction de circulation", a déclaré Ségolène Royal, en sortant du Conseil des ministres, mercredi 15 juillet 2015.Une commission d'enquête sénatoriale a rendu un rapport intitulé "Pollution de l'air : le coût de l'inaction".
La commission évalue globalement à 101,3 milliards d'euros le coût annuel de la pollution de l'air.
Climat : "L'inaction peut coûter cher"- @RoyalSegolene dans la presse régionale à l'occasion du @WSCT2015 #1Planète pic.twitter.com/Ps4vl5eEmF
— FrancEcologiEnergie (@ecologiEnergie) 2 Juillet 2015
Pollutions agricoles, industrielles, diesel…
"Ce rapport va être utile pour dire ce que l'on dit maintenant depuis longtemps, à savoir qu'il y a un grave problème de santé publique, avec des infections respiratoires, de l'asthme, un coût économique aussi très important. Maintenant, plus personne n'a d'excuse pour ne pas agir", a dit Ségolène Royal. "Il y a à la fois la pollution par le transport, par les voitures, le diesel, l'essence, etc. Donc il faut déployer les véhicules électriques. Il y a les pollutions agricoles avec les pulvérisations de produits chimiques qui sont enduites rabattues sur les gens et les habitations. Et puis il y a les pollutions industrielles pour lesquelles, maintenant, il faut que les règles soient appliquées et respectées", a poursuivi la ministre."Des décisions extrêmement fermes vont être prises sur la base de ce rapport dont je salue la qualité, sur la base d'un consensus politique. Aujourd'hui, pour faire face à ce problème de santé publique et ce grave problème économique, il faut maintenant agir, agir vite et prendre des décisions qui soient à hauteur du problème", a conclu Ségolène Royal.
En 2014, l'ONG Ecologie sans frontière avait déposé plainte au pénal contre X pour "mise en danger d'autrui". Objectif : dénoncer "l'inertie des pouvoirs publics" contre la pollution de l'air.