Anaïs, âgée de 28 ans, originaire de Beaujeu près de Gray, a retrouvé ses origines haut-saônoises, après un long parcours professionnel d'Arras à Périgueux, puis de Grenoble au Mans.
C'est un peu la chirurgienne du vitrail. Une fois passés ses gants, elle attaque la restauration d'un ensemble de vitraux, déposés d'une chapelle privée à Scey-sur-Saône. Première étape : supprimer toute excroissance de plomb sur la surface du panneau. Ensuite élaborer un calque, à l'aide d'un cube de graphite.
Une fois retirés les plombs oxydés, le panneau est déplacé vers une autre pièce. Tout l'art de la restauration consiste alors à nettoyer une à une les pièces du puzzle, voire à reproduire celles abîmées ou manquantes. Un art enseigné au Mans auprès d'un grand maître-verrier.
Et toute la magie du vitrail s'exprime alors. En exposant la pièce à la lumière.
Reste la phase la plus délicate et la plus méticuleuse. La découpe du verre avec une pointe carbure avant de le peindre. En appliquant un mélange dilué dans l'eau.
Plusieurs semaines de travail seront nécessaires pour réaliser une restauration complète. Prochaine étape vers la mi-février : le transport et la pose des vitraux dans leur niche d'origine à Scey-sur-Saône.