Que faire lorsque l'on se retrouve face à un chevrillard seul dans la forêt ? Laisser parler son coeur ou appliquer la loi ? Un dilemme à l'origine d'une polémique sur les réseaux sociaux. Aprés avoir été recueilli dans un parc chez un particulier, "Bambi" a été euthanasié par Athenas.
L'histoire commence au printemps en forêt de Chailluz près de Besançon (Doubs). Une famille se trouve nez à nez avec un petit chevrillard... Pensant que l'animal est abandonné, elle le récupère. En fait, selon la loi, on ne peut pas détenir un animal sauvage.
Selon le centre de soin des animaux sauvages Athenas à l'Etoile dans le Jura, la famille aurait du le laisser attendre sa mère qui serait revenue plus tard. Cette famille cherche une solution pour héberger correctement l'animal, contacte Athenas qui lui conseille de le remettre en liberté là où il a été trouvé.
Une solution semble être enfin trouvée en confiant à une famille de Lombard, dans le Jura, le jeune chevreuil. Il peut évoluer dans un parc de 3 hectares ! Mais, il y environ une semaine, l'animal parvient à s'échapper. Récupéré par la mairie de Lombard, il est remis au Centre Athenas. Le propriétaire du parc de 3 hectares se rend alors chez Athenas pour récupérer le chevrillard.
Le directeur Gilles Moyne, lui explique alors qu'il ne peut lui rendre l'animal. C'est la loi ! En fait, pour garder un animal sauvage, il faut une autorisation spéciale de la préfecture du Jura. La démarche n'avait pas été encore effectuée par l'habitant de Lombard. Mais il n'aura pas eu le temps de faire cette démarche qu'il apprendra que le centre Athenas avait pris la décision d'euthanasier l'animal pour se "conformer à la réglementation".
Cette euthanasie a déclenché une polémique sur Facebook . La publication de l'habitant de Lombard a été partagée plus de 6 200 fois.
Mais les propos virulents des internautes ont choqué le directeur du centre Athenas Gilles Moyne. L'association réagit à son tour sur sa page Facebook. Elle porte plainte pour diffamation et atteinte à la réputation. Gilles Moyne porte plainte pour menaces de mort explicites. Athenas précise que sur les 2000 animaux recueillis chaque année, 50% peuvent être rélâchés car ils ne sont pas habitués à l'homme. 11% doivent être euthanasiés par un vétérinaire car ces animaux sont incapables de vivre autonome en milieu naturel. Dans le cas du "faon", il s'est trop habitué à l'homme. C'était une femelle de 3 mois qui mesurait un mètre.