La Fédération nationale des industries chimiques-CGT a appelé à un blocage des stations Total jeudi 2 juillet 2015. Une opération qui doit se renouveler "chaque jeudi" durant tout l'été.
Quel est l’objectif des blocages programmés ?
La FNIC-CGT a engagé "un combat contre la fermeture programmée de la raffinerie Total La Mède dans les Bouches-du-Rhône".Au total "1 300 emplois directs et indirects", sont menacés selon le syndicat.
En avril, Total avait annoncé un investissement de 200 millions d'euros pour la reconversion de cette raffinerie vers la production de biocarburants.
Cela devrait entraîner la suppression de 180 postes sur 430, sans licenciements.
Jusqu’à quand vont durer les blocages ?
Mais, pour la fédération syndicale, ce "projet de mort du raffinage de pétrole à La Mède" n'est pas acceptable.L'organisation appelle "au blocage de toutes les stations de vente de carburants Total", une opération qui sera renouvelée "chaque jeudi" durant tout l'été jusqu'à ce que l'entreprise "retire son projet".
"Notre intention est bien d'impacter directement la distribution de carburant au point de distribution final, c'est-à-dire dans les stations services", explique Eric Sellini, coordinateur CGT pour Total.
Le mouvement n'a pas pour objet de "pénaliser la population", mais d'"essayer de faire prendre conscience à la direction qu'on a besoin de discuter", dit-il.
Quelles conséquences aura ce mouvement ?
De son côté, la direction de Total dit ne pas pouvoir évaluer à ce stade "le risque de perturbation pour les consommateurs". "Le dialogue social se poursuit", précise un porte-parole de l'entreprise.Le groupe évoque "un accompagnement social exemplaire" : la transformation industrielle du site de La Mède se fera sans "aucun licenciement, ni mobilité" contrainte pour les non-cadres, mais via des départs à la retraite ou des reclassements, assure la direction.