L’école des imams de la Nièvre, créée il y a 25 ans, est l'un des trois centres de formation privés de France. Le maire d'Autun, en Saône-et-Loire réclame un suivi attentif de l'établissement.
Quels enseignements dispense l’école des imams installée dans la Nièvre ?
L’Institut Européen des Sciences Humaines (IESH) a vu le jour en 1991 à Saint-Léger-de-Fougeret, dans la Nièvre. Chaque année, 5 à 10 imams sortent diplômés de cet établissement d’enseignement supérieur en langue arabe, en théologie musulmane et en psalmodie du Coran."Notre but c’est d’enseigner l’islam modéré, l’islam à la francaise, qui prend en compte le contexte français et européen. Ce n’est pas un islam qu’on amène de tel ou tel pays arabe ou musulman", déclare Zuhair Mahmood le directeur de l’Institut Européen des Sciences Humaines (IESH).
Qu’a demandé le maire d’Autun au préfet de Saône-et-Loire ?
Dans un contexte de lutte contre l'islam radical, le maire divers gauche Rémy Rebeyrotte souhaite que cet institut soit suivi de près."J’ai fait une note et un courrier au préfet de Saône-et-Loire dans le contexte de l’état d’urgence en demandant une nouvelle fois un audit précis sur l’institut qui est à Saint-Léger-de-Fougeret pour savoir précisément si à toute période cet institut a bien une formation coranique qui soit parfaitement compatible avec les lois et les règles de la République", explique l’élu de Saône-et-Loire.
Que répond l’Etat ?
La préfecture de Saône-et-Loire et celle de la Nièvre ont apporté des précisions dans un communiqué commun : elles déclarent notamment que "la vocation de cet institut est essentiellement de former des cadres (imams ou chercheurs) à l’échelon européen afin d’assister les musulmans dans leur pratique religieuse.Parallèlement à cet enseignement, des cours de mémorisation du coran, de théologie musulmane en langue arabe et de théologie musulmane en français et en arabe pour les enfants, s’effectuent à distance pour les étudiants qui n’ont ni les moyens ni la possibilité de venir à l’institut.
S’agissant de l’influence néfaste qu’aurait l’IESH dans la radicalisation des jeunes Autunois Morvan, il est rappelé que la prévention et la lutte contre la radicalisation s’exercent avec vigilance sur l’ensemble du territoire à travers des cellules de détection et de suivi.
Dans ce contexte, comme pour d’autres établissements ou institutions, un suivi attentif en liaison avec la Direction de l’IESH est exercé pour détecter toutes éventuelles dérives.
En tout état de cause, aucun élément de droit ou de fait ne saurait justifier une fermeture de l’IESH", concluent les préfets de Saône-et-Loire et de la Nièvre.
L’école des imams de la Nièvre, créée il y a 25 ans, est l'un des trois centres de formation privés de France.
Le maire d'Autun, en Saône-et-Loire réclame un suivi attentif de l'établissement.
Intervenants :
-Rémy Rebeyrotte, maire d'Autun (DVG)
-Zuhair Mahmood, directeur de l’Institut Européen des Sciences Humaines (IESH)
Reportage : Fanny Borius et Gabriel Talon / Montage : Cécile Frèrebeau / Graphiste : Arnaud Tock / Intervenants :
- Rémy Rebeyrotte, maire d'Autun (DVG)
- Zuhair Mahmood, directeur de l’Institut Européen des Sciences Humaines (IESH)