Mégot, mouchoir ou emballage jeté par la fenêtre … Les Français ont tendance à relâcher leurs efforts en matière d'environnement sur la route des vacances. C’est ce qu’indique une enquête Ipsos publiée samedi 11 juillet 2015.
Quelles sont les mauvaises habitudes les plus fréquentes ?
D'une manière générale, les mauvaises habitudes des Français concernant les déchets sauvages perdurent pendant les vacances.Que ce soit sur autoroute, en ville ou sur une route de campagne, "plus d'1 Français sur 5 déclare qu'il lui arrive de jeter par la fenêtre de sa voiture un mégot de cigarette ou un chewing-gum et près d'1 sur 4 (24%) des déchets organiques (trognon de pomme ou noyau)", selon l'enquête. Ils sont 6% à déclarer jeter toujours ou souvent un papier, un mouchoir ou un emballage par la fenêtre.
Sur les aires d'autoroutes, les propriétaires de chiens sont 19% à laisser leur animal de compagnie faire ses besoins sans les ramasser contre 18% en ville et 32% à proximité d'une route de campagne.
Par ailleurs, le covoiturage (pratiqué par un Français sur 4 pour aller au travail ou partir en week-end) n'est utilisé que par un vacancier sur 5, même si les moins de 35 ans sont davantage adeptes de cette pratique (31% pour partir en vacances).
Le gros porc qui balance ses déchets papiers par sa fenêtre devant toi sur l'autoroute... pic.twitter.com/hXhJytcDBG
— Michel Grossiord (@MGrossiord) 15 Mai 2015
Qu’en est-il le reste de l’année ?
Pourtant, d'une manière générale, 91% des personnes interrogées disent avoir le sentiment de faire des efforts au quotidien, mais seules 28% d'entre elles estiment en faire beaucoup.Parmi les gestes simples fréquemment mis en pratique, on trouve :
- le sac réutilisable pour les courses (94%)
- éteindre la lumière en sortant d'une pièce (94%)
- trier des déchets (88%)
- couper l'eau pendant le brossage des dents (84%).
Pour justifier leur inertie, ceux qui font peu ou pas du tout d’efforts invoquent :
- la méconnaissance des "bons gestes" (42%)
- le surcoût qu’ils engendrent (32%)
- l’absence présumée d’efficacité de leurs actions sur l’environnement (22%)
- la volonté de ne pas changer leurs habitudes (22%).
Quand je regarde les bas côtés des autoroutes, il y a pleins de déchets. Je comprend pas, pourquoi les gens sont si irrespectueux?
— ️ ️cs\ (@clempotisuxx) 1 Mars 2015
Qu’est-ce qui pourrait faire bouger les choses ?
Parmi les raisons qui pourraient les amener à changer leurs pratiques, ils citent :- une incitation financière qui valoriserait les bons gestes (42%)
- la peur des conséquences du changement climatique (22%)
- les campagnes d’information (14%).